Zineb Mekouar – La poule et son cumin ***

Éditions Points – 2023 – 251 pages

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Fatiha et Kenza se sont connues enfants, elles ont tissé une amitié très fusionnelle. Kenza a perdu ses parents dans un accident, elle est élevée par ses grands-parents, issus de la haute bourgeoisie marocaine. Fatiha est la fille de leur bonne. Et puis un jour, Kenza a quitté le Maroc pour la France afin de poursuivre ses études. La distance s’est installée entre elles.

Fin décembre 2011, la jeune femme revient au pays, définitivement. Les deux jeunes femmes se retrouvent à Casablanca. Elle tente de se remettre de sa rupture très récente ; quant à Fatiha, elle vient de se faire quitter par un homme qui l’a mise enceinte puis trahie. Elle cherche par tous les moyens à avorter, mettant sa vie en danger.

Le roman nous fait remonter aux origines de leur amitié : enfance, adolescence et jeunesse – nous permettant de comprendre le présent. On prend conscience de ce Maroc un peu schizophrène, et cette question lancinante nous traverse : comment devient-on une femme dans un pays où l’amour hors mariage est interdit et l’avortement puni par la loi? Un pays où les femmes n’ont aucun droit sur leur propre corps.

La poule et son cumin fait partie de ces romans que j’ai beaucoup aimés, dont le sujet m’a énormément parlé, mais avec lesquels je ne parviens pas à mettre en mots mes émotions. Impossible de trouver les mots justes, les mots qui ne sonneraient pas faux : aucun ne convient. Je me contenterai d’un sobre : lisez-le ! Ne serait-ce que pour comprendre le titre du livre.

Asha Lemmie – Tant de nuances de pluie ***

Harper Collins – 4 octobre 2023 – 527 pages

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Kyoto, 1948. Nori Kamiza n’est qu’une enfant de huit ans lorsque sa mère l’abandonne devant l’imposante demeure de sa grand-mère, toute seule, sans trop d’explications. La famille Kamiza est une famille très noble et riche, attachée aux traditions. Quand ils découvrent Nori, métis, avec ses cheveux crépus et sa peau foncée, fruit d’une liaison extra-conjugale avec un GI américain noir… Ils décident de la confiner au grenier. Pendant presque 3 ans, Nori n’en sortira pas. Sa grand-mère, une femme austère à la poigne de fer la soumet quotidiennement à un bain d’eau de Javel pour éclaircir sa peau. Ses cheveux sont lissés. Elle doit être silencieuse, discrète et surtout, obéissante. Elle doit ressembler à une « vraie » japonaise. Nori accepte son sort, mais sa curiosité pour ce qu’elle aperçoit du monde extérieur à travers la lucarne du grenier ne fait que croître. Quand la pluie martèle la vitre, l’enfant se sent moins seule. Les choses commencent peu à peu à changer le jour où son demi-frère Akira, le seul héritier valable, débarque dans la maison familiale..

« Je sens que la vie est / Triste et insupportable / Pourtant je ne peux m’enfuir / Car je ne suis pas un oiseau »

Tant de nuances de pluie est un roman qui m’a embarquée dès les premiers mots, grâce à une écriture poétique et ciselée. J’ai éprouvé une forte empathie pour le personnage de Nori, si touchante et vraie, éblouie par son frère, le seul qui la considère vraiment comme une personne à part entière. De la fin des années 40, dans un Japon marqué par la guerre, au début des années 60, nous suivons le destin tragique de cette enfant qui tente de grandir malgré les épreuves qui vont jalonner sa vie.

Florence Cadier – Né coupable ***

Talents Hauts – 2020 – 160 pages

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Nous sommes en 1944 en Caroline du Sud. Pendant qu’en Europe, la fin du conflit mondial approche, dans cette région des États-Unis, la ségrégation bat son plein. George Stinney est un afro-américain de quatorze ans plutôt insouciant. Jusqu’à ce qu’il soit violemment arrêté par le shérif et accusé d’avoir tué deux fillettes blanches. Le garçon reconnaît les avoir croisées quelques heures avant leur disparition : aux yeux du shérif et de la population, il devient le coupable parfait

Né coupable est une lecture absolument glaçante ; une lecture qui s’inspire, hélas, d’une histoire vraie. George Stinney a vraiment existé et son procès demeure le plus expéditif et le plus scandaleux du XXe siècle.

La couverture révèle d’emblée l’issue fatale de l’histoire ; George est le mineur le plus jeune à avoir été soumis à la chaise électrique.

Dans ce court roman, Florence Cadier retrace les trois mois qui suivent l’arrestation du jeune garçon et sa condamnation. Jusqu’à son exécution. Les mots de l’autrice tentent de transmettre l’impuissance du garçon, et de sa famille qui cherche à prouver son innocence.

Un style simple qui rend compte de la violence de cette histoire – l’injustice, le racisme primitif. En toile de fond, la trame historique de la fin de la guerre. Né coupable est un livre qui m’a complètement bouleversée.

Antonio Da Silva – ABC … ***

Editions du Rouergue – 2020 – 176 pages

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Depuis l’âge de six ans, Jomo est fou de basket. Onze ans après son premier panier, il est recruté par un dénicheur de jeunes talents pour intégrer un club en France, celui de Tony Parker. Le coeur lourd, il quitte son quartier pauvre de Bamako pour la première fois, transporté par le rêve de devenir joueur professionnel.

« J’ai eu la nostalgie de ma vie d’avant, avant même de la quitter. »

Mais en arrivant à Lyon il se heurte à l’animosité de certains, la moquerie d’autres… Un monde nouveau s’offre à lui. Il va apprendre à lire et rencontrer des personnes hautes en couleur dont une qui va particulièrement faire battre son coeur… Rosa-rose comme il l’appelle. Rosa-rose qui va lui lire des livres et lui donner le goût des mots autant que de l’amour.

Un roman touchant aux singuliers personnages ; Rosa-rose qui se joue des apparences, aussi fragile que coriace – son père dont l’absence est béante. Jomo ce géant dégingandé au grand coeur, qui apprend à écrire et lire. Un roman dans lequel il n’est pas seulement question de basket. Où l’amour est pur comme celui des premières fois. C’est tendre et impitoyable ; drôle et tragique.

Colson Whitehead – Nickel Boys ***

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Albin Michel – 19 août 2020 – 272 pages

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Dans les années 2000, un cimetière clandestin et des ossements non identifiés sont découverts aux abords de la Nickel Academy, une ancienne maison de correction pour mineurs délinquants, qu’ils soient noirs ou blancs.

La Nickel Academy… Un nom qui fait froid dans le dos. Un nom dont se souviennent tous ceux qui y ont un jour mis les pieds… Un nom qui revient hanter les nuits des anciens pensionnaires.

A l’époque, Nickel promet de remettre les adolescents sur le droit chemin, d’en faire des hommes honnêtes et honorables. Mais derrière ces murs immaculés, se cachent les pires sévices… Les garçons qui s’en sortent ne sont plus jamais les mêmes. Et encore, s’ils ont de la chance de s’en sortir vivant.

Elwood Curtis se souvient…

Dans les années 60, en plein coeur d’une Floride ségrégationniste, le jeune adolescent noir adule Martin Luther King et se passionne pour l’école ; abandonné par ses parents très tôt, il est élevé par sa grand-mère Harriet. Intelligent et très travailleur, il rêve de poursuivre ses études à l’université. A la suite d’une mauvaise rencontre, il est envoyé à Nickel.

Elwood va devoir affronter le pire visage de l’âme humaine. Dans cet environnement hostile, il se lie d’amitié avec Turner, qui devient très vite un allié précieux pour survivre.

Si la Nickel Academy n’a jamais existé, Colson Whitehead s’inspire cependant de faits réels, et d’un établissement qui a vraiment existé.

Un roman sur le racisme qui démarre fort et qui m’a immédiatement prise aux tripes – l’horreur nous saisi, le sentiment de révolte gronde en nous face à la cruauté, aux injustices et à la sourde violence qui imprègne les pages. Nickel Boys fait partie de ces romans qui m’ont touché et dont j’ai du mal à parler… Je l’ai trouvé captivant mais il m’a quand même manqué quelque chose pour que je m’attache vraiment aux personnages, et je l’ai trouvé bien trop court pour saisir vraiment l’ampleur du thème abordé.

Jesmyn Ward – Le Chant des revenants ***

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Belfond – 2019 – 272 pages

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En plein coeur du Mississippi, Jojo a treize ans et c’est déjà un vrai petit homme ; il a grandi trop vite. Sa mère, ça fait un moment qu’il l’appelle par son prénom, Léonie. Léonie qui fuit la réalité trop sombre dans le crack. Léonie qui n’est jamais là. Léonie est une femme fragile qui demeure poursuivie par le fantôme de son frère, Given – « le fils arrivé trop tard et parti trop tôt ». Son père, Michael, purge une peine de prison – cela fait des années qu’il ne l’a pas vu.

Avec Kayla, sa petite sœur de trois ans dont il s’occupe à la façon d’un père/une mère plus que d’un frère, ils vivent chez Papy et Mamie, les parents de Léonie. Mamie a un cancer, elle ne quitte plus son lit depuis des mois. Quant à Papy, son coeur abrite un bien triste secret. Bribe par bribe, il va le révéler à Jojo, lui chargeant les épaules de ce sombre fardeau.

Ce qu’il faut savoir, c’est que Jojo et Kayla sont nés de l’amour d’un Blanc et d’une Noire. Chose que la famille de Michael n’a jamais digéré. Voilà pourquoi l’autre grand-père de Jojo, Big Joseph, n’a jamais voulu entendre parler d’eux.

Le jour où Léonie apprend que Michael sort de prison, elle décide de prendre la route avec Jojo, Kayla et sa meilleure amie ; direction le pénitencier d’état, où les attendent aussi le fantôme d’un prisonnier, un adolescent noir qui a une bien sombre histoire à leur révéler ; une histoire d’héritage, de violence, de paternité et de filiation.

Le Chant des revenants est un beau roman choral où les fantômes du passé sont bien décidés à hanter les vivants, et où l’ombre de Parchman plane sur les esprits. La langue de Jesmyn Ward se déploie au fil des pages à la façon d’une lente mélopée, dans laquelle les voix des vivants et des morts s’entremêlent pour survivre.

En lecture commune avec Ennalit qui l’a lu en VO.

 

Kevin Powers – L’écho du temps ***

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Delcourt – 9 octobre 2019 – 264 pages

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« Nous naissons en oubliant, et bientôt notre naissance et notre enfance deviennent des rêves dont nous ne pouvons plus nous souvenir. C’est une grâce que la nature nous accorde, l’un de ses rares cadeaux, parce qu’elle nous laisse croire que nous ne sommes pas faits d’un bloc, que nous aurons notre mot à dire, quand, en réalité, notre fin est écrite longtemps avant notre début. »

L’Echo du temps se déploie autour de trois personnages dont le destin s’est scellé sur les ruines de la Plantation Beauvais, aux abords de Richmond, en Virginie. Nul n’a jamais su ce qu’il est advenu d’Emily Reid Levallois. A-t-elle péri en 1865 dans l’incendie criminel de la plantation, qu’elle aurait provoqué pour se débarrasser d’un mari tyrannique et esclavagiste ? Ou s’est-elle réinventée une vie ailleurs, comme le prétend la rumeur ? Rawls et Nurse, couple d’esclaves en fuite, ont-ils disparu dans les marais de Great Dismal ? Sont-ils parvenu à s’échapper sains et saufs ?

Près d’un siècle plus tard – en 1956George Seldom tente de démêler l’énigme de ses origines. Le vieil homme de plus de quatre-vingt-dix ans vit à Richmond. Du début de sa vie il ne se souvient de rien avant ce jour où il se retrouve, petit garçon, devant la porte d’une maison, en Caroline du Nord, avec rien d’autre qu’un morceau de papier portant cette inscription : « 1866. Je m’appelle George. J’ai presque trois ans. Prenez soin de moi. Je vous appartiens maintenant. » Le passé et la mélancolie viennent le visiter. Il saute dans un train, avec comme seul bagage, l’espoir de trouver les pièces manquantes de sa mémoire.

De la guerre de Sécession à l’Amérique contemporaine avec la guerre du Vietnam, la plume de Kevin Powers explore les tréfonds de l’âme humaine à travers des personnages en proie à la violence de leur époque ; l’auteur nous livre le portrait sanglant d’une Amérique torturée par son passé.

Un roman puissant, coup de poing, porté par une écriture flamboyante et maîtrisée, brute et poétique. La vie et l’humain, dans toute sa violence. La mort, le rêve d’une autre vie. Des destins brisés. Quelle empreinte laissons-nous sur terre ? Quelles répercussions le passé peut-il avoir sur le présent ?

 

Eleanor Henderson – Cotton County ****

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Albin Michel – mars 2019 – 656 pages

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Cotton County, Géorgie, 1930. La toute jeune Elma Jesup – à peine vingt ans, fille de métayer, fiancée à Freddie Wilson, le petit-fils du propriétaire de leurs terres – met au monde des jumeaux, dont l’un est blanc et l’autre noir… Passée la stupéfaction, viennent les comptes à régler… C’est Genus Jackson qui en fait les frais ; l’ouvrier noir qui travaille dans les champs de coton alentours sous les ordres de Juke, le père d’Elma, est immédiatement accusé de l’avoir violée. Pendu à un arbre, il est ensuite lynché par une foule haineuse, puis traîné sur des kilomètres histoire que tout le monde puisse se délecter de sa mise à mort.

Malgré la suspicion générale et la ségrégation raciale qui bat son plein dans le Sud à cette époque, Elma choisit d’élever ses enfants sous le toit de son père avec l’aide de Nan, sa jeune et fidèle domestique noire qu’elle considère comme sa sœur. Cette dernière est la fille de Ketty, leur ancienne domestique, emportée par un cancer il y a quelques années ; ce même cancer que la mère voulu tenir éloigné de sa fille en lui coupant la langue à l’âge d’un an… Les deux enfants ont grandi ensemble dans cette ferme à l’intersection de la String Wilson Road et de la Twelve-Mile Road. L’une dans l’absence maternelle et l’autre dans l’attente du retour paternel. L’une parlant pour l’autre.

Je découvre un récit dense qui déroule au fil des chapitres l’histoire de cette famille atypique. La petite et la grande histoire s’entremêlent avec talent sous la plume de Eleanor Henderson. Cotton County est un de ces romans américains qui, une fois commencé, devient complètement addictif ; les pages se tournent toutes seules. Pas une seule longueur à déplorer, la romancière tient en haleine son lecteur et le ferre du premier au dernier mot.

L’intrigue nous fait voyager dans le temps, on passe d’un personnage à l’autre et d’une génération à l’autre avec une grande fluidité. Une fresque familiale impressionnante se dessine sous nos yeux, entre bestialité humaine et grandeur d’âme.

Un roman époustouflant et virtuose – qui nous rappelle à la fois Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur et l’atmosphère d’un roman de Carson McCullers – qui m’a fait palpiter le cœur et que je ne suis pas prête d’oublier… Elma, Nan, Juke, Sterling et Ketty vont occuper encore un moment ma mémoire.

Lecture effectuée dans le cadre du #PicaboRiverBookClub

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« Elle repensa alors au couteau de sa mère, à sa langue, enterrée là-bas sous l’arbre à calebasses, et pendant un instant vertigineux, elle comprit : lorsqu’on vous a fait du mal, il vous faut parfois faire du mal en retour à ceux que vous aimez, pour être capable de supporter l’amour que vous leur vouez. »

Richard Wagamese – Jeu blanc ****

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Éditions Zoé – 2017 – 156 pages

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Saul Indian Horse fait partie des Indiens Ojibwés. Enfant dans les années 60, il grandit avec les siens dans la peur et la méfiance des blancs. Son frère et sa sœur se font enlever par les blancs – les Zhaunagush. Sa mère dépérit a vue d’œil et son père éponge son chagrin dans le whisky. Après la mort de sa grand-mère, Saul est envoyé à l’âge de huit ans à St. Jerome’s, un internat où on fait tout pour ôter toute « indianité » en lui, pour museler sa langue et ses racines.

« Quand on t’arrache ton innocence, quand on dénigre ton peuple, quand la famille d’où tu viens est méprisée et que ton mode de vie et tes rituels tribaux sont décrétés arriérés, primitifs, sauvages, tu en arrives à te voir comme un être inférieur. C’est l’enfer sur terre, cette impression d’être indigne. C’était ce qu’ils nous infligeaient. »

Menaces, insultes, coups, abus sexuels nocturnes, la violence est constante et quotidienne. Certains enfants meurent sous leurs yeux.

« St. Jerm’s nous décapait, laissant des trous dans nos êtres. Je ne parvins jamais à comprendre comment le dieu qui, d’après eux, nous protégeait, pouvait ainsi détourner la tête et ignorer pareilles cruauté et souffrance. »

Pour survivre à cet enfer sur terre, Saul se jette à corps perdu dans le hockey sur glace. Il s’entraîne en cachette avant d’avoir l’âge requis pour jouer. L’adolescent a un don pour ce jeu : il anticipe toutes les actions. Quand il file sur la glace, Saul oublie tout : l’horreur de son quotidien s’efface. « Je croyais bien avoir trouvé une communauté, un abri et un refuge, loin de toute la noirceur et la laideur du monde. »

Dès les premières pages, l’immersion dans la nature est totale ; avec les forêts habitées par les tribus indiennes, la description de leurs rites ancestraux, les légendes qu’ils se transmettent de générations en générations.

« Le feu faisait monter jusqu’à moi des parfums de cèdre, de sauge et de viande grillée, et j’avais grand-faim. La lune était pleine. Alors que le rythme du tambour et du chant ralentissait, tout le monde se joignit à la danse et j’entendis des rires aussi distincts que l’appel des oiseaux de nuit. »

L’écriture de Richard Wagamese possède une puissance d’évocation unique. Jeu blanc est un roman touché par la grâce, qui évoque le racisme envers les Indiens. C’est une lecture sans concession, très dure -l’histoire d’un Indien lacéré dans son identité qui cherche le salut.

Vanyda – Entre ici et ailleurs ***

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Éditeur : Dargaud – Date de parution : 2016 – 188 pages

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Coralie a 28 ans, un père laotien et une mère française. Célibataire depuis peu, elle apprend à vivre seule pour la première fois de sa vie. Un peu casanière, elle a tendance à remettre au lendemain ce qu’elle doit faire. Un jour, pour se forcer à sortir et pour se mettre au défi, elle s’inscrit à la capoeira. La découverte de ce sport va lui permettre de faire de belles rencontres, et va être à l’origine de changements dans sa vie… Coralie est loin de se douter que ce sport brésilien va lui ouvrir de nouvelles portes, lui faire prendre conscience de certaines choses et lui apporter notamment un regard neuf sur ses propres origines.

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Une belle BD aux accents autobiographiques, à mi-chemin avec le manga, qui évoque des thèmes qui semblent chers à l’auteure : le retour aux racines, la recherche de soi

Dès les premières bulles, je me suis attachée à Coralie. J’ai aimé suivre son parcours, ses pensées, sa lutte contre ses démons intérieurs. Avec tact et intelligence, Vanyda aborde la question des origines, du racisme. Au détour des pages, on tombe sur de belles planches contemplatives, mélancoliques, en noir et blanc. Une infinie douceur se dégage de cette histoire.

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Un quasi coup de cœur !  ❤

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