
Éditeur : Actes Sud – Date de parution : mars 2015 -163 pages
4ème de couverture : « Par le rythme et la musicalité de leurs phrases, l’ordre de leur syntaxe, le toucher sensuel de leur papier, les livres nous soignent et nous apaisent. Au fil de l’enveloppant mouvement de l’écriture et de la lecture se dispense en effet un sens toujours renouvelé capable de nous arracher à nous-mêmes et à nos souffrances.
Dans la détresse physique ou psychique, dans le handicap ou la grande vieillesse, le livre permet d’élaborer ou de restaurer un espace “à soi”. Face à la double menace de la passivité et de la perte d’autonomie, la lecture a le pouvoir de favoriser la reconquête d’une position de sujet, ce qui est précisément l’objectif de toute bibliothérapie digne de ce nom.
Tandis que fleurissent les salons de “développement personnel” et les premières thèses de médecine sur le pouvoir des livres, Régine Detambel, écrivain et kinésithérapeute de formation, se donne ici pour tâche de montrer que la littérature en tant que “remède” doit se défier tout autant du pouvoir médical que des lieux communs du bien-être de masse. Elle propose à Montpellier-Juvignac une formation en bibliothérapie créative. Le présent ouvrage recense quelques unes de ses sources théoriques et les grandes lignes de sa pratique. »
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Un joli petit essai sur le pouvoir qu’ont les livres de guérir sinon de tous les maux, de beaucoup d’entre eux… Ils apportent surtout un réconfort qui n’a aucun égal. Un essai très instructif, truffé d’exemples et de souvenirs de l’auteur, qui se raconte dans son rapport à la lecture et aux livres qui l’ont marquée. Régine Detambel prend également pour exemple la vie de nombreux écrivains, comme Goethe, Hugo, Malraux…
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« Aristote, dans sa Poétique, définit ainsi la catharsis : par le langage, une personne peut communiquer des affects à une autre personne, l’influencer, la convaincre, l’émouvoir… De la parole de l’autre peuvent naître chagrin, terreur, angoisse, joie, enthousiasme… Tout comme la tragédie, la lecture donne accès aux mêmes émotions que « la vraie vie ».
« Lire est un moyen de résister à l’exclusion, à l’oppression ; lire est un moyen de reconquérir une position de sujet, au lieu d’être l’objet moqué du discours des autres. Lire, c’est mon pays. Rien ne manque quand je lis, le temps disparaît et je ne dépends de personne pour cela. Les histoires réparent ; dans un livre on est toujours chez soi. »
« J’aime lire ne veut rien dire. J’aime vivre dans les livres est sûrement ce qui se rapproche le plus de la vérité. »