Émilie Chazerand – La Maison sous la maison ****

Sarbacane – 2023 – 383 pages

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« Vieille dame donne sa maisons à la famille qui saura l’aimer, l’écouter et en prendre soin. » En voilà une annonce bien surprenante – une maison à donner ? Avec un S ? Lorsqu’elle la découvre, Vera Janvier, maman solo galérienne de 3 enfants très différents – Pierrot, Albertine & Barnabé – se surprend à rêver. Vera Janvier avec ses yeux couleur pas-de-chance et ses cheveux qui sentent la crêpe chaude et la tarte à la rhubarbe quand elle sort du salon de thé où elle travaille. La petite famille se rend au 19 rue du Bleuet, et découvre une maison comme dans les contes, couverte de lierre, aux pièces embaumant la lessive, le bois et la vanille… et Fiammetta Gordes, une vieille femme qui cherche une famille pour en prendre soin. Lorsqu’Albertine, aux cheveux flamboyants et à l’imagination débordante – jeune ado solitaire, dont la meilleure copine est une plante nommée Paulette – entre dans le jardin de cette drôle de maison… Tous les végétaux – brins d’herbe, framboisier et lierre grimpant – se mettent à lui adresser la parole. Elle le sent, cette maison a un secret. Et pas des moindres…

L’écriture inventive et fabuleuse d’Émilie Chazerand m’a conquise immédiatement. La Maison sous la maison est un roman farfelu et délicieux, drôle et réjouissant. Tout à fait le genre de lecture qui balaye la noirceur du réel en quelques mots, quelques pages. Une fable engagée et écologique merveilleuse, qui nous invite à modifier notre regard sur la Nature et le vivant… Avant qu’il ne soit trop tard. Une lecture à la fois infiniment douce et terriblement puissante, que j’avais envie de faire durer, durer…

Christelle Dabos – Ici et seulement Ici ***

Gallimard Jeunesse – avril 2023 – 239 pages

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« Le lieu où on disparaît, où on assassine, où on révolutionne et où on naît tout à la fois. Pour peu qu’on y survive. »

Ici, c’est le collège. Un endroit infâme où de curieux phénomènes semblent se dérouler, où l’adolescence a des relents putrides, amers. La violence imprègne jusqu’aux murs et tables. Un endroit où il ne faut jamais être seul, sous peine de finir impair, condamné aux toilettes de l’enfer. Un endroit hanté par Théophile l’élève à l’envers, où les tables se déplacent seules pendant la nuit. Il y a les Hauts, les Bas dans certaines classes. Un Prince aussi. Les invisibles.

Quatre personnages prennent la parole tour à tour ; Madeleine, qui a été choisie, qui se sent investie d’une mission, Iris, fraîchement débarquée qui découvre ce monde, Guy, qui fait partie des Hauts et se retrouve à côté d’une étrangère, Pierre, un impair qui a l’habitude d’être lynché, harcelé. Chacun va se retrouver face à un événement inhabituel, qui va le métamorphoser à jamais.

Ici et seulement Ici est un roman choral qui surprend et secoue, qui prend aux tripes et au cœur, qui se déroule sur 3 trimestres. Ici, un lieu de tous les cauchemars, lieu dont on ne sort pas indemne. Un lieu avec ses propres règles, qui ne changeront jamais, un lieu par lequel tout le monde doit passer.

Contre toute attente, ce roman qui divise tant m’a énormément plu – à la fois roman fantastique et huis clos psychologique. J’ai aimé ses personnages torturés, qui vont devoir cheminer intérieurement pour s’en sortir. L’atmosphère est horrifiante, la tension latente. Christelle Dabos instille une sacrée dose de glauque, de mystère, de surnaturel et décrit l’âge adolescent dans toute sa tourmente, sa violence et sa puissance.

Carole Trébor – Nina Volkovitch T1 : La Lignée ****

Le Livre de Poche – 2018 – 224 pages

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Moscou, 1941. En pleine Seconde Guerre mondiale. Les bombardements font rage. Nina tente de survivre aux côtés de sa mère. En 1948, la mère de Nina se fait arrêter et est envoyée dans un goulag en Sibérie ; elle est accusée d’avoir trahi le Parti, elle devient un « ennemi du peuple ». Nina est alors envoyée à l’orphelinat de Karakievo, à une centaine de kilomètres de Moscou. Elle a quinze ans mais en paraît dix tant elle est petite et menue – une adolescente dans le corps d’une enfant. Nina a en effet cessé de grandir depuis la nuit des bombardements. Elle ne paye pas de mine… Et pourtant elle va se découvrir des dons bien singuliers ! Et une alliée surprise au sein de l’orphelinat qui va l’aider à découvrir les indices laissés par sa mère pour lui permettre de s’échapper… Nina se fait le serment de s’enfuir et de retrouver sa mère, coûte que coûte.

Le roman de Carole Trébor – son tout premier – est une vraie réussite, savante alchimie de roman fantastique et historique ! Une fois commencé, je n’ai plus pu le lâcher. Je me suis prise immédiatement d’affection pour Nina et son don pour la peinture. J’ai aimé son tempérament flamboyant et obstiné. La jeune fille ne se doute pas une seule seconde que c’est la peinture qui va l’aider à s’en sortir… Sa mère a en effet semé des indices dans les tableaux. Mais je ne vous en dit pas plus. Nina Volkovitch est une héroïne féminine que l’on n’oublie pas

Luca Di Fulvio – Les aventuriers de l’Autre Monde ***

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Slatkine & Cie – octobre 2020 – 168 pages

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En cette rentrée scolaire, Red, Lily et Max sont nouveaux. Immédiatement, on les stigmatise, on les met de côté. Immédiatement, ils se lient d’amitié. Lily et ses folles boucles, son caractère fougueux et son ami imaginaire, Sam Scatolino. Max, ses rondeurs et sa timidité rougissante. Et Red, la joie de vivre incarnée, qui ne supporte pas l’injustice.

Ensemble, ils vivent mille et unes aventures, ils vagabondent sur la baie du Soleil. Quand on dépasse l’Angelot de la Mer, de l’autre côté de la baie se trouve une zone sauvage que les adultes ont baptisé le Néant ; un lieu interdit à tous les jeunes. Les adultes racontent qu’il serait infesté de vipères… Des rumeurs rapportent qu’il est ensorcelé. Mais ce n’est pas ça qui arrêtera les trois petits aventuriers en herbe… Après avoir été témoins d’une étrange apparition, ils décident d’en franchir la limite.

Les Aventuriers de l’Autre Monde est une ode à l’imagination et à l’enfance ; un beau roman jeunesse empli de fougue, qui nous pousse à croire à l’impossible. Un roman d’aventure piquant et fantastique, qui possède une intrigue rythmée de rebondissements, une écriture efficace, un humour ravageur et trois héros attachants. Le tout se déguste avec grand plaisir !

E.S. Green – Steam Sailors ***

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Gulf Stream – 26 mars 2020 – 384 pages

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Ouvrir ce roman, c’est pénétrer dans le monde singulier de E.S. Green ; un monde où, depuis que la Grande-Fracture a eut lieu, les Alchimistes qui vivaient dans le Haut-Monde ont été exterminés par les Industriels. Folles rumeurs et légendes incroyables circulent depuis ce temps sur le Haut-Monde qui fait l’objet de tous les fantasmes ; on aurait aperçu des navires volants et le ciel serait habité par des sorciers, des sauvages cannibales et des pirates… Ce sont les histoires terrifiantes et fascinantes que les enfants se racontent entre eux à la tombée de la nuit.

Prudence est une orpheline du Bas-Monde ; à l’âge de 13 ans, elle quitte le couvent des Terres-Humides et se retrouve au service du docteur Oktavus qui lui apprend à lire et à confectionner potions et médicaments. Prudence se révèle être une gamine douce et intelligente qui collectionne les plantes et soigne les animaux blessés qu’elle croise en forêt. Les rêves prémonitoires qu’elle fait chaque nuit l’obligent à vivre en véritable paria ; les personnes comme elles sont appelées des Irréguliers et sont très mal vus par la société du Bas-Monde. Mais la jeune fille s’est habituée à sa solitude et se suffit à elle-même.

Un jour, Prudence se fait enlever par des pirates du ciel et se retrouve sur l’Héliotrope, un navire volant qui vogue sur une mer de nuages. L’équipage profite de son don pour la médecine et l’engage à l’infirmerie. Se faisant toute petite, Prudence observe la vie à bord du navire, jour après jour. Elle écoute discrètement les conversations… Et apprend que les pirates du ciel sont à la recherche d’un trésor.

Un roman littéralement fabuleux, qui nous offre un bien singulier voyage ! Je me suis laissée embarquée sans hésitation aux côtés de Prudence, me laissant kidnapper par cette bande de pirates hargneux puis finalement très attachants, voguant au gré des courants aériens, à bord de ce navire des airs, qui m’a clairement rappelé l’univers onirique de Miyazaki. Un univers enchanteur et mystérieux, qui m’a envoûtée grâce à l’écriture fluide et une intrigue prenante et poétique. J’ai eu du mal à m’extraire de ce premier tome très ambitieux et je n’ai qu’une hâte : découvrir la suite.

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Benedict Wells – La vérité sur le mensonge ***

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Slatkine & Cie – Août 2019 – 208 pages

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Conquise par La fin de la solitude, j’avais en revanche été déçue par Le dernier été, qui m’avait laissée un sentiment très mitigé.

Dans son nouvel opus, Benedict Wells nous livre dix récits assez différents les uns des autres, où l’étrange n’est jamais loin et la réalité souvent incertaine

J’ai été particulièrement marquée par Henry M., le héros tragique de la première nouvelle, La Promenade. Ce père de famille qui éprouve le besoin d’une randonnée en solitaire le jour de l’anniversaire de son fils David, qui souffre de migraine chroniques. Il ne tient pas compte des conseils de sa femme et décline la proposition de sa fille de l’accompagner. Au fur et à mesure de sa randonnée, l’étrange s’invite sournoisement dans la réalité : une brusque odeur de putréfaction, un chien menaçant qui apparaît, puis disparaît, une terrasse désertée. Comme si la réalité se mettait soudainement à déraper, à le trahir.

Et puis il y a Margo, cette jeune romancière en mal d’inspiration, qui passe l’hiver à travailler sur son roman, sans succès. Une nuit, elle est réveillée par le baiser d’un inconnu aux cheveux bouclés bleus

Et ces deux hommes qui se retrouvent enfermés à clé dans une salle sans savoir pourquoi et qui survivent grâce à des parties de ping-pong.

Et ce gardien de nuit qui passe Noël dans une bibliothèque, entouré de milliers de livres. Le lien semble hanté, mais ce ne sont que les classiques de la littérature qui se mettent à parler entre eux.

Enfin, dans la nouvelle qui donne son nom au recueil, on rencontre un réalisateur vieillissant qui décide de révéler la vérité à un journaliste venu l’interviewer. Une histoire mêlant Star Wars et un étrange ascenseur permettant de voyager dans le temps.

Le talent de conteur de Benedict Wells est proprement fabuleux et jubilatoire ; j’ai dévoré en un clin d’œil ce recueil composé de nouvelles tour à tour touchantes, effroyables, surprenantes et drôles qui nous plongent dans un monde où la réalité se laisse sournoisement envahir par le surnaturel et où l’on se retrouve ballotté entre vérité et mensonge.

Frankenstein à Bagdad ***

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Le Livre de Poche – 2017 – 448 pages

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Bagdad, printemps 2005. Dans le quartier de Batawin, Hadi le chiffonnier récupère des fragments de corps abandonnés sur les lieux de différents attentats pour les coudre ensemble et reconstituer un corps… Corps qui va disparaître quelques jours plus tard.

Il raconte ensuite que la mystérieuse créature qu’il a fabriquée – et qu’il nomme « Trucmuche » – a pris vie et qu’elle écume les rues pour venger les victimes dont elle est constituée. Sa réputation d’affabulateur n’étant plus à faire, personne ne le croit au début… Jusqu’à ce que le journaliste Mahmoud se penche sur l’affaire.

C’est aussi l’histoire d’Elishua, Oum Daniel, qui pleure toujours son fils disparu il y a des années, jamais revenu d’une guerre. C’est l’histoire également de ce gardien renversé par une voiture piégée, dont l’âme se balade sans corps

Un synopsis séduisant et prometteur qui tient ses promesses.

A la fois conte réaliste et fantasmagorique, ce roman terriblement prenant nous remue et nous émeut ; cette lecture aux multiples visages m’a fascinée. Le Trucmuche est une figure symbolique très forte ; à la fois victime et bourreau, ce Frankenstein irakien, aussi nommé le « Sans-Nom », symbolise un pays, entre crises et contradictions. « Je vengerai les innocents qui n’ont d’autres secours que les frémissements de leur âme qui en appelle à refouler la mort et à l’entraver. »

Christelle Dabos – Les Disparus du Clairdelune ***

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Éditeur : Folio – Date de parution : mars 2018 – 704 pages

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Nous retrouvons la jeune et maladroite Ophélie. Avec son écharpe têtue qui ne veut plus lâcher sa jambe… et sa petite voix frêle. Fiancée de Thorn, ce grand échalas qui ne souhaite l’épouser que pour s’approprier son don de liseuse. Au début de ce deuxième tome, Ophélie rencontre enfin l’esprit de famille – Farouk pose ses yeux bleus presque blancs sur la jeune fille et la nomme vice-conteuse…

Son mariage avec Thorn approche à grands pas et des nobles se mettent à disparaître à la cour… Pour plus de sûreté, Ophélie est envoyée aux Sables-d’Opale pour se reposer et attendre l’échéance du mariage. Elle y reçoit sa deuxième lettre de menace, anonyme. Pourquoi son union avec Thorn est-elle autant crainte? Aux côtés d’Archibald, l’ambassadeur de la Citacielle, Ophélie va mener l’enquête

Un deuxième tome tout aussi addictif que le premier et qui, malgré ses presque 700 pages, se dévore avec délectation ! Je suis toujours aussi impressionnée par l’imagination incroyable de Christelle Dabos. Mais les derniers mots me laissent sur ma faim… il va falloir que je me procure rapidement le troisième tome afin de poursuivre les aventures de ces personnages toujours plus attachants… (même le ténébreux Thorn devient attachant et sympathique à mes yeux).

Stéphane Servant – Le Cœur des louves ***

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Editeur : Rouergue – Date de parution : août 2013 – 541 pages

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Alors que l’été touche à sa fin, Célia arrive seule dans la vieille maison de sa grand-mère, où elle attend que sa mère la rejoigne. Mère et fille se retrouvent dans ce petit village perdu au fond d’une vallée, entouré de montagnes couvertes de forêts, avec son lac Noir, aux eaux si sombres qu’elles ont fait naître de curieuses légendes. Leur retour fait resurgir de vieilles rumeurs sur la grand-mère ; on dit qu’elle était une sorcière. Dans ce genre de petit village, tout le monde se connaît, les langues – de vipère – se délient facilement et rien ne s’oublie.

A deux reprises, Célia est mise en garde : elle doit se tenir à l’écart du Moulin, où vivent Andréas et Alice, avec leur père alcoolique et violent, Thomas. Alice, c’est l’enfant solitaire aux yeux couleur de nuit avec qui Célia jouait – elle lui racontait que les marques qu’elle avait sur le corps, c’était les bêtes de la forêt qui les lui faisaient. Devant tant de mystère, et face à l’obscurité de son passé, Célia cherche des réponses.

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Un roman énigmatique, qui oscille de façon entêtante entre réel et fantastique… Les chapitres alternent le présent de Célia et le passé de Tina, la grand-mère. Un roman sublime et terrible, qui se déploie peu à peu, qui monte en puissance au fil des mots qui défilent, entre synesthésie et animalité.

L’atmosphère de ce petit pavé est envoûtante, empreinte de mystère – entre mensonges, trahisons et superstitions. Ce retour à l’état sauvage et ces légendes vieilles comme le monde m’ont beaucoup plu. C’est brut, poétique, sauvage. Je me suis délectée en plongeant dans ce roman de Stéphane Servant, dont l’univers m’a par moment rappelé celui de Carole Martinez.

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« Un soir où les mots sont épuisés, elle réalise que dans chaque histoire se cache un mensonge, comme un serpent sous une pierre. Et c’est à ce moment-là, elle en est presque sûre, qu’elle cesse d’être une enfant. »

« Tous vivent avec le poids d’un rôle qui leur a été assigné. C’est comme une mauvaise pièce de théâtre où les acteurs ne pourraient jamais retrouver qui ils étaient, qui ils sont vraiment. Condamnés à être quelqu’un d’autre. A vivre à côté de leur vie. »

« Parce que nos cœurs blessés nous rendent plus sauvages que des animaux. Parce qu’un amour déçu tue plus sûrement que la haine. »

Alice de Poncheville – Nous, les enfants sauvages ***

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Éditeur : L’Ecole des loisirs – Date de parution : 2015 – 416 pages

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Linka, sa petite sœur Oska et leur ami Milo vivent dans un orphelinat. Il y a vingt ans, un virus a touché le monde animal et les humains ont décidé d’éradiquer la moindre présence animale. Dans cette 16ème Maison des Enfants dirigée d’une main de fer par une directrice qui a des yeux partout et tient en horreur l’imagination, le quotidien des enfants est très encadré, ils n’ont que peu de marge de liberté. Linka a des envies d’évasion ; un jour qu’elle se balade sans permission, elle tombe sur un drôle d’animal qui l’intrigue… Elle ne peut s’empêcher de l’embarquer dans son cartable.

Aux côtés de cet animal qu’elle nomme Vive, et qui déploie ses ailes… tel un poisson des airs, avec un étrange sourire, Linka se sent étrangement plus forte, comme si Vive pouvait la réconforter, la comprendre instinctivement. Quelques jours plus tard, les enfants tombent sur un curieux personnages, l’énigmatique Docteur Fury, un vagabond qui prétend que Vive lui appartient.

Pour la fête des Échanges et des Dons, qui a lieu à Noël, les orphelins sont dispatchés dans des familles d’accueil. Linka se retrouve séparée de sa petite sœur. Elle va passer quelques jours dans un grand manoir avec Jonas Roumik, un vieux monsieur qui va lui apprendre bien des choses…

J’ai tout de suite aimé l’atmosphère de ce roman, entre légèreté et mystère diffus… Dans ce monde sans animaux, on s’attend à trouver du merveilleux à chaque coin de forêt. Une belle lecture jeunesse, une véritable ode à l’animalité et à l’imagination, qui mêle habilement fantastique et science-fiction… avec poésie.

Je vous invite à découvrir le billet tentateur de Bob et Jean-Michel

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« Sans imagination, nous ne pourrions pas avancer car nous serions incapables de nous projeter dans l’avenir. »

« Les voir en vie, ces oies, mais si fragiles, tellement à la merci des humains…C’était comme un coup de poignard. C’est très fort de voir une autre forme de vie que la nôtre. C’est un grand mystère. »

« Au-dessus des immeubles, la lune prodiguait sa lumière. Elle saupoudrait ses rayons sur toute chose, les unifiant sous le même voile. Elle régnait, métamorphosant les voitures en animaux assoupis, les toits des immeubles en lacs miroitants. L’animé et l’inanimé se confondaient dans les yeux ensommeillés de Linka. La clarté lunaire s’imprimait en elle. Linka se sentit à la fois vivante et morte, d’une vie très calme et d’une mort très active. »