Timothée de Fombelle – Tobie Lolness, tome 1 : La vie suspendue ***

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Éditeur : Folio Junior – Date de parution : 2010 – 393 pages

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Je vous présente ma deuxième Lecture Commune, encore une fois avec Claire de La Tête en Claire 🙂 Je sens que, parties comme on est, il va y en avoir d’autres très prochainement !! C’est toujours un plaisir d’échanger sur nos impressions, notre avancée dans le roman…

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Tobie Lolness a treize ans, il vit avec sa famille dans les branches de l’Arbre. L’Arbre est comme un pays à part entière ; je dirai même qu’il est la métaphore de notre planète. Certains vivent dans les Cimes, dans les Rameaux, mais les Basses-Branches sont moins fréquentées, c’est une région sombre, glaciale et humide. Dans l’Arbre vivent ces petits hommes qui ne font pas plus de deux millimètres de haut et pèsent quelques centi-grammes.

Parce que son père, scientifique de renom, a refusé de livrer le secret d’une invention révolutionnaire, la famille de Tobie est exilée à Onessa, dans les Basses-Branches… Puis elle est emprisonnée. Mais, grâce à la malice du père Lolness, Tobie parvient à s’échapper et se retrouve en cavale.

Ce roman est un petit bijou de littérature jeunesse dont la lecture m’a ravie ! Le texte est parsemé de réflexions implicites sur l’écologie, la nature et son avenir, et l’auteur développe une certaine philosophie de la vie, qu’on prend plaisir à lire en tant qu’adulte et qu’un enfant ne décèlera pas forcément.

Timothée de Fombelle a un réel talent de conteur, il nous emporte dans les contrées merveilleuses de son imaginationL’écriture est délicieuse et les pages, agrémentées des illustrations de François Place, se dévorent à une vitesse fulgurante. Ce roman est un hymne à l’inventivité et à la nature. Ce petit monde nous devient vite familier. On sourit, on rit, on est ému… Et on est séduit par la poétique de ce texte émaillé de métaphores arborescentes.

Pour lire le billet de Claire, c’est par ici : La Tête en Claire 🙂

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« Tobie, après pas mal d’efforts, était devenu l’ami des mots. Tous les jours, il voyait les miracles qu’ils font. Ils l’avaient sauvé de la solitude et de l’ennui. »

« Mais quand il fêta le troisième jour, avec un petit pain dur, et une assiette de moisi et qu’il compta qu’il lui en restait cent dix-sept à tenir, il comprit qu’on ne vit pas seulement d’air, d’eau, de chaleur, de lumière, de nourriture et de conscience du temps. Alors, de quoi se plaignait-il encore ? De quoi vit-on en plus de tout cela ? On vit des autres. C’était sa conclusion. On vit des autres. »