Éditeur : Le Seuil – Date de parution : 2014 – 281 pages
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Durant l’été 196., Erik passe ses vacances pour la première fois sans ses parents, avec son grand-frère Henry et son ami Edmund à Tibériade, petite bicoque familiale située au bord d’un lac, en bordure de forêt, à plusieurs kilomètres de la ville. Sa mère est en train de mourir d’un cancer et il n’a que quatorze ans. C’est l’été des premiers émois, des questions existentielles, des discussions tard dans la nuit… C’est l’âge où l’on n’est plus un enfant mais pas encore un adulte.
Son frère Henry est plus âgé, il a vingt-deux ans. Il a décidé de consacrer son été à l’écriture de son roman. Erik et Edmund passent leurs journées tout seuls à nager, à faire des balades en vélo dans la campagne ou en pédalo d’une île à l’autre. Le temps est caniculaire mais ces vacances sont une occasion d’oublier un quotidien un peu difficile. Un jour, Eva Kaludis, une femme qu’ils ont eu comme professeur au collège, que tout le monde surnomme Kim Novak, grande blonde élancée, à l’attitude de femme fatale, débarque à Tibériade. La « Catastrophe » se profile alors à l’horizon, tel un orage sur le point d’éclater…
L’histoire nous est contée de manière rétrospective. Trente ans plus tard, l’adulte qu’est devenu Erik nous raconte les événements de cet été qu’il n’a jamais oublié et notamment les jours qui ont précédé la « Catastrophe », comme il l’appelle. Tout a commencé avec l’apparition d’Eva Kaludis…
Ce joli roman suédois se mue au fil des pages en roman policier. Je n’en dirai donc pas plus sur l’intrigue. Le regard du narrateur est empreint de mélancolie, et d’un solide attachement aux souvenirs de cet âge charnière. Si les deux premières parties se concentrent sur l’été de ses quatorze ans, dans la troisième et dernière partie, le temps semble s’accélérer et c’est l’adulte que nous retrouvons.
Ce roman est une très belle surprise. Même si le roman bascule dans l’intrigue policière à un moment donné, ce n’est absolument pas ce que je retiendrai de ma lecture. Ce qui m’a plu avant tout c’est la voix encore enfantine d’Erik, et le regard tellement sensible qu’il semble porter sur son passé, sur sa vie. C’est un récit profondément émouvant.
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« La vie doit être pour nous comme un jour d’été pour un papillon. »
« Le monde, avec tout ce qu’il avait de bien et de mal, était infiniment plus grand que ce que nous étions capables d’exprimer. C’était une chose que j’avais comprise et qui me rendait à la fois étrangement calme et terrifié. »
« Ça n’avait pas dû être drôle d’avoir été aimé par une femme telle qu’Eva Kaludis puis de se réveiller un beau jour et de s’apercevoir que ce n’était plus le cas. Bien que l’idée n’ait fait que m’effleurer l’esprit, j’ai senti que c’était une des rares pensées vraiment importantes que j’avais eues les derniers temps. Une de ces idées qui reviendraient. Fatalement. Est-ce mieux d’être aimé, puis non aimé, plutôt que de ne pas être exposé à l’amour du tout ? Un raisonnement dont on ne se sort pas. »
« C’est quoi, une vie ? je me suis demandé. Bon Dieu ! C’est quoi, une vie ? J’ai pensé à Benny et à la mère de Benny, à Enok au Gros Cul, à Balthazar Lindblom et à Edmund. A ma mère et à mon père. A Henry. Et à ce jour, mille ans plus tôt, où Eva Kaludis était arrivée dans la cour de Stavaskolan sur sa Puch rouge. Kim Novak. »
Quel homme n’aurait pas rêvé de passer un été avec Kim Novak 🙂
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Lol! Très juste
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😉
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Je ne connais pas… Merci pour cette découverte!
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Je l’avais repérée à sa sortie, et je dois dire que cette mention de »catastrophe » m’intrigue =)
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😉 bon à propos de cette « Catastrophe », je trouve la 4ème de couverture bien trop bavarde, donc il faut peut-être éviter de la lire!
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Merci du conseil =)
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Tiens c’est drôle, pas plus tard qu’hier une blogueuse m’a recommandé ce roman comme un excellent roman d’apprentissage. Deux fois en deux jours, ça doit être un signe…
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Ah oui, c’est forcément un signe ! 😉 c’est en effet un très bon roman d’apprentissage. La version poche le range dans la catégorie des policiers, mais ce n’est vraiment pas l’élément qui m’a le plus marqué, il ne faut pas s’attendre à une intrigue policière incroyable, même s’il y a une certaine tension.
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Tu m’as donné envie de découvrir ce livre. J’aime bien la littérature suédoise généralement.
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Moi aussi, j’aime de plus en plus la lire! C’est un livre qui vaut le détour
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ça me donne vraiment envie de le lire surtout que j’apprécie beaucoup la littérature suédoise (et scandinave) en général 🙂 Merci pour cette découverte!
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merci à toi pour ton passage! 🙂 c’est en effet une belle découverte à faire si on aime la littérature suédoise! Je l’apprécie de plus en plus.
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