Cyril Collard – Les Nuits fauves **

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Éditeur : Flammarion – Date de parution : 1993 – 250 pages

Présentation de l’éditeur : « Il a 30 ans. Il aime des garçons ; Samy, à moitié voyou ; Jamel, fils de l’Islam et de Coca-Cola. Et les corps anonymes qui s’emparent de lui dans les rites pervers des nuits fauves. Il aime des filles de passage. Et Laura. Il veut tout. Ou peut-être rien. Il est séropositif. Lâcheté ou panique, il ne l’a pas dit à Laura, la première fois qu’ils ont fait l’amour. Il l’a peut-être contaminée. Elle a 17 ans. Elle l’aime, sans mesure, jusqu’à la folie, usant de tout pour ne pas le perdre : prières, violences, mensonges, chantages. Ils se prennent et se déprennent dans un rythme serré de clip où les rues basculent devant les motos, où la caméra vidéo filme les ombres et les lumières de la ville, où le répondeur téléphonique hache les mots de la passion. Avec, soudain, de lentes plages de mémoire – celles de l’adolescence, du sang arabe, de lieux solaires. Alors, un nouvel ordre s’établit : menacé de mort, il naît au monde qui l’entoure, à l’amour fou de ce qui est. »

***

Au début de ce roman autobiographique, le narrateur, chef opérateur de cinéma, apprend qu’il a le sida. Il aime les garçons. Il aime Samy. Mais il rencontre Laura, une adolescente de 17 ans : c’est tout de suite l’amour fou. On découvre très vite que les nuits fauves sont ces nuits où le narrateur descend dans l’ombre des quais, dans les tréfonds de Paris où il retrouve la bassesse de l’humain enchaîné à son désir.

Le récit se déroule comme une suite de séquences de film. C’est dans une langue crue, violente, que le narrateur nous raconte son quotidien, après l’annonce de sa maladie. On se retrouve plongé dans un univers d’une noirceur incroyable.
J’avoue avoir été un peu choquée par la violence de cet amour et par la folie qui anime les deux personnages chacun à leur façon. La folie de Laura dans son amour à sens unique l’a rendue très exaspérante à mes yeux à de nombreuses reprises.
C’est un roman vraiment percutant et qui m’a rendue un peu triste à la longue… La douleur de chacun des personnages est palpable.

À ne lire que si on a le cœur vraiment accroché.

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