Éditeur : Gallmeister – Date de parution : mars 2018 – 464 pages
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Mendocino. Turtle – alias Julia Alveston – est le personnage central de ce roman. Quatorze ans, les yeux bleus et froids, l’adolescente est sous la coupe malsaine d’un père fou, possessif, violent et incestueux. Malgré – et sans doute à cause de – cette relation abusive, Turtle demeure très attachée à lui ; leur relation est aussi fusionnelle que malsaine – « Toi et moi, lâche Turtle. Contre le monde entier. » Une relation faite de crainte autant que d’amour.
Les seuls contacts que Turtle peut avoir avec les autres, c’est grâce à l’école où elle s’ennuie ferme. L’adolescente, très méfiante, repousse quiconque cherche à percer sa carapace. Ce qu’elle aime par dessus tout, c’est errer dans les bois de la côte Nord de la Californie, marcher sur des kilomètres sans ressentir aucune fatigue, avec son couteau et son pistolet pour seuls compagnons.
Turtle a un caractère bien singulier, façonné par l’éducation de son père qui n’a eu de cesse de lui farcir la tête avec ses idées de fins du monde, ses mises en garde incessantes contre la dangerosité du monde. L’adolescente a une si mauvaise opinion d’elle même : intérieurement, elle passe son temps à se traiter de pouffiasse, connasse… Au cours de l’une de ses errances sauvages, Turtle rencontre sur Brett et Jacob, deux adolescents perdus alors que la nuit tombe. Elle s’attache à eux, et devant cette amitié naissante, elle va peu à peu larguer les amarres par rapport à son père.
Un roman terrible et hallucinant, que j’ai dévoré à une vitesse effroyable. Je l’ai trouvé tout simplement grandiose. Ce style acéré… Certaines scènes et descriptions sont insoutenables et la langue de Gabriel Tallent est parfois tellement crue et violente. My Absolute darling est un roman que l’on ne peut oublier, un roman sombre qui nous révèle une héroïne atypique et attachante, qui nous émeut profondément.
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« Elle reste assise à contempler la plage et elle pense, Je veux survivre à tout ça. Elle est surprise par la profondeur et la clarté de son désir. »
Grandiose, c’est le mot ! 🙂
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Oui !!
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Pas prête d’oublier Turtle moi non plus.
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Quelle personnalité!
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Il a l’air assez dur, mais je pense qu’il en vaut la peine. Je m’essaierai à sa lecture à l’occasion.
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Oui, il est à lire! Mais il faut choisir le bon moment je pense.
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contrairement à la majorité, je suis passée complètement à côté de ce roman, trop de distance vis-à-vis de l’héroïne et je n’ai pas réussi à m’attacher à elle
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Ah oui je m’en souviens! dommage… étrangement, cette distance ne m’a pas dérangée
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tant mieux s’il a trouvé son public 😉
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Une lecture passionnante, mais trop de vulgarité dans les propos du père m’ont énervé.
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Je ne me suis pas attardée plus que ça sur la vulgarité de ses propos, j’étais tellement happée par l’intrigue en elle-même!
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J’hésite encore et encore car la manipulation mentale me refroidit à l’avance… Et si en plus d’être frappadingue le père teint des propos obscènes sans cesse… (on sait bien que c’est le mode d’expression typique des pervers mais dans un roman……………..
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Ses propos ne sont pas obscènes, c’est pas le terme exact. Grossier peut-être oui, et complètement manipulateur…
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Il est dans ma PAL, j’ai très envie de le découvrir !
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Ah, j’espère qu’il te plaira! En tous cas, il ne pourra pas te laisser indifférente…
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C’est ce que je cherche en littérature…
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Ce livre m’a bouleversé. Mon préféré de l’année 2018. Gabriel Tallent a un style remarquable. Je n’avais pas été autant touché depuis Joseph Boyden. Sinon, j’aime beaucoup aussi David Joy. Beau weekend à vous 🙂
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J’ai beaucoup aimé son style oui! Le chemin des âmes de Joseph Boyden est un de mes romans préférés
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Je suis sur Babelio et j’ai mis « le chemin des âmes » de Joseph Boyden dans les six livres que j’emmènerais sur une île déserte ! Je mets Boyden au sommet avec quelques autres 🙂
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Pareil!
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