Éditeur : L’iconoclaste – Date de parution : septembre 2017 – 128 pages
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« Je suis parti un matin d’hiver en chasse de l’enfance. Je ne l’ai dit à personne. J’avais décidé de la capturer entière et vivante. Je voulais la mettre à la lumière, la regarder, pouvoir en faire le tour. Je l’avais toujours sentie battre en moi, elle ne m’avait jamais quitté. »
Pour une fois, Timothée de Fombelle ne nous livre par un roman jeunesse ; il choisit d’écrire sur l’enfance. Cette enfance que l’on retrouve dans ses romans, il nous la conte avec poésie et talent, comme à son habitude.
Le romancier cherche à savoir comment, un jour, il est passé de l’enfance à l’âge adulte ; cela semble s’être fait sans qu’il s’en rende compte. C’est un voyage pour lequel on n’est jamais préparé. « Alors on fait semblant. Cela commence toujours ainsi. On fait semblant d’être grand. Et dans le meilleur des cas, je crois, on fera semblant toute sa vie. » Alors, un matin, il décide de partir en chasse de cette enfance. En chasse de l’enfant, ce personnage singulier, qu’il était. Il se retrouve en pleine nuit devant la maison de ses grands-parents, plongée dans l’obscurité, à la recherche d’un poème perdu depuis trente ans.
J’aurais adoré lire ce bouquin à l’époque où j’ai écrit mon mémoire sur l’enfance dans l’oeuvre de Sylvie Germain ; dévoré le temps d’une après-midi, ce texte nous offre de magnifiques citations sur ce paradis perdu. Timothée de Fombelle trouve les mots justes pour évoquer l’enfance et l’imaginaire, « cette énergie renouvelable à l’infini ».
La réflexion de l’auteur prend des allures de conte ; il y mêle son propre passé : la saveur de ses vacances, ses grands-parents – figures totem de l’enfance par excellence – ces conteurs et consolateurs, leurs tiroirs remplis de trésors. L’écriture résonne de fragrances, de sons, de couleurs… une écriture sensorielle qui m’a encore une fois séduite.
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« Mais au début, il n’y a que la sensation. Le monde vient cogner contre lui et l’enfant le laisse entrer. »
« Je retrouvais cette douleur plus aiguë, incompréhensible, venue d’avant l’humanité, d’avant l’enfance. Moi qui me baignais dans des souvenirs de liberté, je me rappelais soudain ma peau d’enfant qui craquait sous l’envie d’exister. »
Rholàlà mais ça a l’air magnifique!!! Je note (ma liste devient immense !!). En plus, je ne l’ai jamais lu en jeunesse non plus!
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Oh que oui, c’est un petit bijou ce texte! Il fait battre le coeur de l’enfant qui sommeille en nous 😉 en jeunesse, je te conseille Victoria rêve, un court roman drôle et poétique!
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Jamais lu cet auteur… Merci pour la découverte!
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De rien 🙂 ses romans jeunesse frappent beaucoup par leur poésie! c’est ce qui m’a plu d’emblée chez Timothée de Fombelle.
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Je n’ai lu qu’un seul jeunesse de lui et j’avais aimé ce côté fantastique ! Là tu me tentes avec ce joli billet!
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ravie de te tenter 😉 lequel avais-tu lu de lui ?? En effet ce côté fantastique est très séduisant, il a vraiment une belle plume et à chacun de ses romans j’ai été emportée
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J’avais lu Tobie Lolness 🙂
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Oh j’ai adoré ce roman !!
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Un texte d’une beauté magique !
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Oui, il a vraiment une écriture magique, c’est le mot !
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Tu aurais pu te servir de ce roman pour ton mémoire ?
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Certainement oui!! 🙂
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Je sais que je le lirai, à un moment ou à un autre 😉
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Je te le souhaite, c’est une si belle lecture!
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Il est dans ma liste de Noël, j’ai vraiment hâte de le lire !
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Ah c’est un beau cadeau de Noël à s’offrir ou se faire offrir :p
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L’écriture est belle mais je préfère De Fombelle en inventeur et raconteur d’histoires qui relève de son imaginaire foisonnant !
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