Chroniques oubliées #1

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J’ai piqué cette idée de Chroniques oubliées sur le blog de Fanny, Mes Pages Versicolores. Les chroniques oubliées, ce sont ces chroniques pour lesquelles on a manqué de mots ou de temps mais qui pourtant, nous ont marqué – à leur façon.

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Premier recueil de nouvelles de la part d’une romancière américaine qui compte parmi mes préférées ! J’ai retrouvé avec plaisir sa plume si spéciale, ses métaphores, ses images, la folie qu’elle instille dans un quotidien a priori banal. Si certaines nouvelles m’ont laissée indifférente, d’autres m’ont énormément questionnée, voire dérangée. Quinze nouvelles aux fins ouvertes, étranges, dérangeantes, cruelles.

Éditions Page à Page – Juin 2017 – 189 pages

 

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Dans ce recueil, quatorze voix s’élèvent pour évoquer un film qui a changé leur vie. Texte après texte, l’auteure s’attache à mettre en relief la façon dont un film fait renaître des souvenirs, s’inscrit dans une mémoire intime. Ces films qui donnent des envies de carrière. Ces films qui changent notre regard, notre façon d’envisager le monde.

Collection Verticale, Gallimard – 2012 – 120 pages

 

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Madeline est une adolescente étrange, qui passe ses nuits à observer ses nouveaux voisins – une femme et son enfant – avec ses jumelles, depuis la fenêtre de sa chambre. Ils finissent par se rencontrer et Madeline est engagée comme baby-sitter. Peu à peu, l’adolescente se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond… Un roman très étrange dont l’atmosphère m’a par moments profondément troublée. Impossible pour moi de dire si j’ai aimé ou non ce roman.

Éditions Gallmeister – août 2017 – 304 pages

 

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Ceci n’est pas un roman, mais un petit ouvrage qui aborde la psychanalyse et les travers humains – perversité, obsessions, hystérie, passion – avec beaucoup d’humour. Les chapitres sont jalonnés de dessins et le propos demeure plus ou moins abordable. Un bouquin qui se lit rapidement et m’a fait sourire. « La psychanalyse, c’est la poésie individuelle contre le prosaïsme orthodoxe! »

Éditions Envolume – janvier 2017 – 112 pages

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Danielle Younge-Ullman – Toute la beauté du monde n’a pas disparu ****

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Éditeur : Gallimard jeunesse – Date de parution : 2017 – 369 pages

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Ingrid est envoyée par sa mère à Peak Wilderness, un camp de survie en pleine nature, avec huit autres adolescents au passé trouble et à l’âme plus ou moins torturée.

L’adolescente ne comprend pas comment sa mère a pu l’envoyer dans un tel camp. Elle tente de faire face aux conditions extrêmes, aux adolescents perturbés… et à son propre passé qui la rattrape.

Les chapitres alternent passé et présent de l’aventure, afin de nous faire comprendre petit à petit le pourquoi de l’histoire et la relation complexe qui unit mère et fille. Comment vivre avec une mère chanteuse d’opéra qui un jour perd sa voix et se retrouve à passer des journées entière au lit. Comment passer d’une vie nomade faite de voyages à travers l’Europe au gré des tournées, à une vie sédentaire au Canada, dans une nouvelle ville. Comment devenir brusquement adulte à l’âge de onze ans ?

Je me suis tout de suite attachée au personnage d’Ingrid, cette adolescente au caractère bien trempé, qui se retrouve au bord du gouffre et qui finalement se rend compte de son désir de vivre. J’ai aimé le ton mordant et ironique dont elle ne se départi jamais.

Mortifiée, éreintée, ne parvenant même pas à savourer la beauté des paysages qui l’entourent, Ingrid se retrouve à manger des insectes en guise de dîner, apprendre à monter une tente, construire un abri, porter un kayak, marcher dans la nature sauvage en évitant les obstacles… Elle se heurte à ses propres démons, lutte, pleure, mais se relève.

Je ne m’attendais pas à aimer autant ce roman. Entre rire et larmes, j’ai littéralement dévoré ce roman d’apprentissage. Si je me suis doutée de la fin, cela ça n’a rien changé à la magie de ce roman. Un coup de coeur inattendu  ❤

L’avis tout aussi enthousiaste de Mes échappées livresques !

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« J’ai l’impression que je pourrais passer cent ans à dormir, j’ai envie de pleurer, de chanter, de poser mes lèvres sur les siennes, de me glisser dans un terrier et d’y passer le reste de ma vie. J’ai envie de m’allonger sur le dos pour contempler le ciel et de laisser les étoiles me tomber dans les yeux. »

Shida Bazyar – Les nuits sont calmes à Téhéran ***

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Éditeur : Slatkine & Cie – Date de parution : 25 janvier 2018 – 246 pages

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Sorhab, Peyman et Behsad. Amis d’enfance engagés dans la révolte. Nous sommes en 1979, le Shah n’est plus au pouvoir, la révolution tant attendue a eu lieu. L’espoir anime les foules, les gens sortent dans la rue. Khomeiny, érigé en guide spirituel de la révolution islamique, devient plus imposant, ses photos envahissent les murs. Les rassemblements se déroulent à nouveau dans la clandestinité. Behsad est très impliqué dans la révolution, il s’engage dans un mouvement armé, se coupe de sa famille. Puis refait surface. Il m’a fait penser au mari de Massoumeh, l’héroïne du Voile de Téhéran. Face au destin de son pays, Behsad n’aura d’autre choix que de finir par fuir, avec sa femme et ses enfants.

Les nuits sont calmes à Téhéran est un beau roman choral qui traverse les années en donnant voix aux cinq membres d’une même famille. Behsad – Nahib – Laleh – Mo – Tara. L’histoire iranienne et son évolution se dessinent à travers les pensées et le regard de ces cinq personnages.

Un roman humain et porteur d’espoir, qui explore les liens familiaux dans l’exil et la fuite, l’attachement aux racines. Une lecture que j’ai aimée, aux personnages touchants et qui m’a captivée par son contexte historique, mais dont j’attendais peut-être un tout petit peu plus, au niveau émotionnel, pour en faire un coup de coeur.

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« Qu’est ce que ca fait d’avoir des parents qui sont soudain délivrés de leur attente ? Des parents qui ont gagné une fois dans leur vie ? »

Valentine Goby – « Je me promets d’éclatantes revanches » ***

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Éditeur : L’iconoclaste – Date de parution : août 2017 – 192 pages

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« Charlotte Delbo est devenue une compagne de route, un élément de mon paysage intime. Je chuchote son nom comme un talisman et me désole de la méconnaissance qui entoure encore son œuvre. »

Dans ce très beau texte, Valentine Goby nous livre le fruit de ses réflexions et recherches sur Charlotte Delbo, une figure féminine très inspirante, une femme écrivain revenue des camps avec le désir de dire, de témoigner de ce qu’elle a vécu, de le mettre en mots. Militante, engagée dans la résistance, elle fut internée à Auschwitz et Ravensbrück. Alors qu’il aurait été si facile de s’abandonner à la mort, Charlotte Delbo choisit de vivre.

Valentine Goby rend un vibrant hommage à cette femme, dont le témoignage est resté trop souvent dans l’ombre, passé sous silence. Cette femme qui désirait mettre des mots sur Auschwitz. Trouver la force de nommer l’innommable. Écrire pour y survivre. Survivre à la perte de l’homme qu’elle aime juste avant d’être internée. Puis survivre aux conditions inhumaines du camp… Ce livre est une très belle réflexion sur la survie et le rôle de l’art, de l’écriture. « L’art naît-il et dépend-il essentiellement de notre confrontation singulière au monde ? »

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« Alors m’est venu le désir de comprendre, au-delà de ma pure sensation de lecture et à travers ses mots à elle, son geste d’écriture. Sa nécessité profonde et sa genèse. Sa singularité dans le testament collectif des rescapés et témoins. Son choix de la littérature pour revenir d’entre les morts, de ces territoires où ‘la vie est plus terrifiante que la mort’, elle qui a préféré la vie. »

Henri Meunier & Régis Lejonc – Coeur de bois ***

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Éditeur : Notari – Date de parution : mars 2017 – 34 pages

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Aurore se prépare devant la glace – elle dépose mascara et rouge à lèvres sur ce visage qui conserve les traits – et les ombres – de l’enfance. Puis la jeune femme monte dans sa petite voiture rouge en direction de la forêt. Elle se gare et marche dans ces bois qui sentent l’hiver ; la lumière traverse les branches dénudées. Aurore se dirige vers l’entrée d’un pavillon de chasse délabré – silhouette sombre et lugubre – autrefois majestueux, où l’attend un vieillard impotent, désordonné, sale et disgracieux, dont elle doit s’occuper. Mais pour quelle raison s’occupe-t-elle de celui qui l’a dévorée et blessée par le passé ?

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Page après page, nous découvrons un album d’une rare beauté. Dans un jeu de clair-obscur, les illustrations sont empreintes d’onirisme ; rêve et cauchemar cohabitent. Petit à petit, nous passons de l’ordinaire du quotidien au surnaturel de cette forêt à la fois angoissante et enveloppante.

La référence au conte est finement orchestrée grâce aux images quasiment cinématographiques et à l’écriture très visuelle. Textes et images se répondent et oscillent entre réalisme et références au conte de fées, ne cessant de nous interroger jusqu’à la chute finale…

Coeur de bois est un ovni littéraire au charme fou, étonnant et inattendu, sur la résilience et les blessures de l’enfance. Une fois l’album refermé, on éprouve une irrésistible envie de le relire, d’en décortiquer chaque mot, chaque scène, chaque illustration afin de s’imprégner à nouveau de la magie qui se dégage de ces pages.

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Sarah Crossan – Inséparables ***

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Éditeur : Rageot – Date de parution : mai 2017 – 416 pages

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Tippi et Grâce sont deux sœurs siamoises de seize ans, unies par les hanches. Une seule paire de jambes pour deux corps. Depuis qu’elles sont nées, leurs parents se saignent pour payer les cours à domicile et les soins spécialisés. Mais l’argent vient à manquer peu à peu… Elles sont alors obligées de faire leur rentrée au lycée de Hornbeacon High pour la première fois. C’est à la fois excitant et terrifiant pour ces jeunes filles que le monde entier regarde avec fascination et répulsion. Elles y font la connaissance de deux adolescents en marge, Jasmeen et Jon, qui vont les prendre sous leur aile.

« Une histoire qui raconte ce que c’est d’être Deux. » 

Pendant huit mois, Grâce nous raconte, à la façon d’un journal intime, cette entrée au lycée. Elle nous raconte également leur quotidien familial – leur père alcoolique, qui boit pour survivre au chômage ; leur petite sœur Nicole, surnommée « Dragon » qui devient de plus en plus maigre pour satisfaire sa passion de danseuse étoile – et cette vie à deux dans un seul corps : comment se sentir unique lorsque l’on partage le même corps que sa sœur jumelle ? Comment tomber amoureuse dans ces conditions ? Avoir une intimité ?

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Les deux filles sont très différentes en terme de caractère et pourtant elles ne se considèrent pas autrement qu’en une seule et même personne. A leur entrée au lycée, Grâce et Tippi se font la promesse de ne jamais tomber amoureuses

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Un roman en vers, servi par une écriture épurée, d’une grande justesse et sans aucun pathos. Le ton est souvent impertinent et drôle malgré un thème assez complexe et rarement abordé en littérature jeunesse. Inséparables est le récit d’une relation unique et une belle réflexion sur la différence et l’acceptation de soi. Une lecture surprenante et émouvante, qui m’a secouée et que je ne suis pas prête d’oublier.

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Glendon Swarthout – Bénis soient les enfants et les bêtes ***

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Éditeur : Gallmeister – Date de parution : février 2017 – 176 pages

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Le Box Canyon Boys Camps. Situé en plein coeur de l’Arizona, ce camp de vacances pour garçons se targue de transformer les gosses de riches en vrais petits cow-boys. C’est dans ce camp que se rencontrent les six adolescents de ce roman.

Cotton. Les frères Lally. Goodenow. Teft. Schecker.

On les surnommes les Inaptes, les Tarés. Délaissés par leurs parents, ils ne peuvent dormir qu’avec leur poste radio allumés au fond de leurs sacs de couchage ; ils grincent des dents la nuit, pissent encore au lit… Cumulant les phobies, ils ne sont bons qu’à remporter le traditionnel pot de chambre lors des épreuves organisées par les moniteurs du camp.

Une nuit, les adolescents décident de s’enfuir du camp, de tenter l’aventure… mais laquelle ? Ils s’échappent à la suite d’un événement dont ils ont été témoins et qui les hante. Ils volent un pick-up et se retrouvent en pleine nuit à sillonner la montagne et le désert pour accomplir la mission qu’ils se sont assignée. Quel qu’en soit le prix à payer, ils iront jusqu’au bout…

Le récit alterne le présent de la fuite et le passé de chacun des adolescents. Une très belle plume, des personnages attachants… Un roman initiatique aux allures de western, court et incisif, qui manie avec talent l’humour, l’émotion et le suspense.

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« Nous naissons les mains souillées du sanf des bisons. Dans notre préhistoire à tous apparait la presence atavique de la bete. Elle broute les plaines de notre inconscient, elle pietine notre repos, et dans nos reves nous crions notre damnation. Nous savons ce sue nous avons fait, nous qui sommes un peuple violent. »

Catherine Poulain – Le Grand marin ****

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Éditeur : Points – Date de parution : avril 2017 – 375 pages

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Cette femme qui part du jour au lendemain pour le bout du monde, l’Alaska. Elle désire ardemment embarquer sur un bateau de pêche ; elle embarquera sur le Rebel avec à bord tout un équipage d’hommes – leurs silences, leur barbarie soudaine lorsqu’ils pêchent, leur violence. La dureté des conditions de vie en mer. Lili, seule femme dans cet univers très masculin, demeure hantée par Manosque-les-Couteaux. Pourquoi cette fuite ? Pourquoi ce désir de partir aussi loin ?

« Peut-être aussi que je voulais aller me battre pour quelque chose de puissant et de beau, je continue en suivant des yeux l’oiseau. Risquer de perdre la vie mais aussi la trouver avant… Et puis je rêvais d’aller au bout du monde, trouver sa limite, là où ça s’arrête. »

Cette femme demeure profondément mystérieuse. Impulsive, farouche. Un caractère sauvage qui se reflète dans la façon d’écrire de Catherine Poulain et qui m’a séduite. Lili m’évoque par moments un Kerouac des mers, un Kerouac au féminin – dans ce désir d’embarquer à tout moment, d’être sans cesse en mer.

Les hommes et leur ivresse, leur sauvagerie ; leurs façons de repeindre la ville en rouge. Parmi ces hommes, il y a le lion des mers, le grand marin… cet homme rude aux yeux jaunes qui ne semble jamais sourire.

Wahou quel roman… Brute et sauvage. Sombre et lumineux. Des phrases courtes et affûtées comme des lames. De la poésie brute. Un roman sublime, dont l’atmosphère m’a parfois fait penser aux Déferlantes de Claudie Gallay.

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« La radio grésille, parfois quelques paroles deviennent audibles. Elles semblent naître de la nuit, messages d’autres vivants qui eux aussi parcourent le grand désert. Les cieux et la mer ne font qu’un. On avance dans la nuit. Les hommes dorment. je veille sur eux. »

« J’ai déchargé dix tonnes de poisson, je me suis battue au pic avec la glace de la cale, je me suis rebellée et j’ai fait le tour des bars, rencontré un trappeur triste. Mon skipper veut m’emmener pêcher à Hawaï et Jude au motel. Manosque-les-Couteaux m’attend toujours. C’est beaucoup pour une même journée. Les hommes sont repartis au bar. J’entends l’eau glisser sur le flanc du bateau. »

Cécile Bidault – L’écorce des choses ****

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Éditeur : Warum – Date de parution : octobre 2017 – 104 pages

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L’écorce des choses met en scène le quotidien d’une enfant sourde, le temps d’une année. L’été de ses neuf ans, ses parents décident de déménager à la campagne. Les journées défilent au gré des découvertes de l’enfant et de ses rencontres ; notamment celle de son petit voisin avec qui elle se lie d’amitié.

Au rythme des saisons qui s’égrènent, les bulles de ce sublime roman graphique retranscrivent le quotidien et l’univers sonore de l’enfant : les bulles de dialogues sont blanches, vierges de toute parole. Une lecture silencieuse, qui nous immerge dans la tête de la fillette.

 

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Lorsque les parents se parlent à table, se disputent, les bulles sont en suspension dans l’air, elles se meuvent à travers la pièce. De bulle en bulle, nous découvrons une enfant qui se sent comme dans un aquarium géant. Le texte à la fin de cette bande dessinée silencieuse nous apprend qu’au début des années 70, la langue des signes était encore interdite… (ce que je trouve aberrant !) La fillette a donc du mal à se faire comprendre de son entourage ; les uns et les autres se trouvent souvent démunis.

J’ai aimé la douceur et la simplicité des dessins, qui créent une ambiance feutrée. Un roman graphique qui parvient à nous transmettre l’essentiel sans qu’un seul mot soit nécessaire, avec des dessins qui parlent d’eux-mêmes.

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Je lis donc je suis – Ces lectures qui nous dévoilent… 2017

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De retour avec Je lis donc je suis, mon tag préféré, auquel je me soumets chaque année désormais, avec toujours autant de plaisir. Mes souvenirs de lecture de l’année qui vient de s’écouler refont surface à travers les réponses apportées aux questions de ce portrait littéraire toujours on ne peut plus poétique.

Décris-toi : Je suis qui je suis

Comment te sens-tu ? Prête à tout

Décris où tu vis actuellement : Entre ici et ailleurs

Si tu pouvais aller où tu veux, où irais-tu ? Là où les lumières se perdent

Ton moyen de transport préféré : Un paquebot dans les arbres

Ton/ta meilleur(e) ami(e) est : Miss Charity

Toi et tes amis vous êtes : Les Furies

Comment est le temps ? Avalanche

Quel est ton moment préféré de la journée ? Quand la neige danse

Qu’est la vie pour toi ? Du vent dans mes mollets

Ta peur ? La noirceur des couleurs

Quel est le conseil que tu as à donner ? Ecoute le chant du vent

La pensée du jour : Jusqu’ici tout va bien

Comment aimerais-tu mourir ? Très vite ou jamais

Les conditions actuelles de ton âme ? Sable mouvant

Ton rêve ? La fin de la solitude