Véronique Ovaldé – Soyez imprudents les enfants **

Soyez-imprudents-les-enfants

Éditeur : Points – Date de parution : janvier 2018 – 368 pages

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Bilbao, 1983. Atanasia Bartolome a treize ans lorsqu’elle découvre le tableau du peintre Diaz Uribe à une exposition. Il représente une femme nue, à la peau quasiment transparente – Angela 61-XI. L’adolescente tombe en arrêt devant la toile et ne s’en remet pas. Sa vie commence à cet instant.

« Avant ce jour de 1983 je ne faisais que marcher dans l’obscurité (…) je cherchais une signification à ma naissance, ici, chez ces gens tranquilles et un peu tristes. J’avais besoin que cela ait un sens, j’étais une enfant de treize ans, je croyais dur comme fer que les choses devaient avoir un sens… »

Avant ce jour de 1983, il y a les saignements de nez, les eucalyptus, les guppys, les parents fantômes, le cameraman et Mobutu, son salaud de grand-père qui l’appelle « Charogne ». Avant ce jour de 1983, il y a la fatigue et l’ennui.

En enquêtant sur ce peintre mystérieux qui s’est forgé une drôle de réputation, Atanasia va faire la connaissance de Velevine, un prof cinquantenaire et slave qui se passionne pour Diaz Uribe. Elle va alors apprendre que tous ceux qui se sont intéressés de près ou de loin au peintre ont commencé à disparaître…

Les chapitres alternent le présent de la jeune fille et l’histoire des Bartolome. On passe également de la première à la troisième personne du singulier en l’espace de quelques phrases, au détour d’une virgule. Comme si l’adolescente prenait un malin plaisir à se mettre en scène, et à se mettre à distance pour mieux s’envisager.

Un roman qui souffre de longueurs, notamment dans le récit familial des Bartolome ; par moment, je ne savais pas où j’allais, à bord de quel navire l’auteure m’embarquait. J’ai failli sauter des pages, je me suis ennuyée.

Soyez imprudents les enfants est un roman dans lequel je n’ai pas retrouvé tout ce qui me plaisait auparavant dans l’univers de Véronique Ovaldé ; il m’a manqué cette poésie du réalisme magique que j’affectionne tant. Il m’a manqué la fantaisie qui caractérise nombre de ses anciens romans…

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« Je me suis mise à pleurer, je ne pouvais plus m’arrêter, j’étais submergée par un flot de larmes, à cause de cette évidence : nous recevons tant de nos mères et de nos grands-mères et nous leur donnons si peu. »

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