Amber Lee Dodd – La 13e maison des Bradley ***

Auzou – 2021 – 336 pages

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À douze ans, Noah Bradley a déjà connu douze déménagements. La famille Bradley passe son temps à changer de maison, changer de ville, voire de pays. Pourquoi ça ? La famille Bradley est maudite… En effet, une terrible malédiction les poursuit depuis des siècles, les obligeant à s’enfuir, sans trêve.

Noah a accepté cette réalité – ce quotidien instable et angoissant fait partie de lui. Il s’est plié à respecter les règles de survie : Ne jamais parler de la malédiction à qui que ce soit – Ne jamais oublier l’existence de la malédiction – Ne jamais s’attacher à l’endroit où l’on vit. Il a enfin appris à reconnaître les mauvais signes : chats noirs, phénomènes météorologiques étranges, soudaine apparition du nombre treize, miroirs brisés… Et le plus dangereux : les oiseaux des pôles.

Avant que son père ne parte en mission à l’autre bout du monde pour le travail, Noah lui promet de respecter chacune des règles et de faire attention aux signes.

Sauf que cette fois ci, c’est différent… Noah aime sa vie dans son nouveau quartier, ses copains au collège, sa nouvelle maison. Il ne veut plus partir. Alors, malgré tous les signes qui s’accumulent et auraient dû l’alerter, il n’en dit rien à sa mère et met sa famille peu à peu en danger en brisant chacune des règles.

La 13ème maison des Bradley est un roman surnaturel absolument addictif. C’est une lecture que j’ai dévorée avec un grand plaisir et qui réunit tous les ingrédients : une intrigue qui tient la route, une bonne dose de rebondissements et de surnaturel et juste assez de suspenses pour tenir en haleine jusqu’aux derniers mots.

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Marie Reppelin – La Carte des confins ***

Pocket Jeunesse – 2021 – 456 pages

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Blake est un pirate célèbre, tout jeune capitaine de L’Avalon… Il est à la recherche d’un compas marin magique qui lui permettrait de trouver la mystérieuse carte des Confins qui, une fois en sa possession, lui donnera accès à un monde fabuleux.

Lorsque nous faisons connaissance avec le pirate fougueux, il a rendez-vous avec un receleur qui doit lui vendre le fameux compas… Un receleur qui se trouve être une surprenante jeune femme à la chevelure flamboyante et au caractère bien trempé, avec laquelle il n’est pas si simple de négocier…

La rencontre entre Blake et Callie marque le début de ce roman très prometteur! Encore une fois, Mes Premières 68 me fait sortir de ma zone de confort avec ce roman mêlant piraterie, magie et aventure.

La Carte des Confins est un roman à deux voix ; les chapitres alternent les voix de Callie et de Blake. L’écriture est fluide et l’intrigue terriblement prenante! Les rebondissements sont nombreux, les dialogues savoureux, et l’humour souvent au rendez-vous. Je me suis rapidement attachée aux deux personnages principaux et je me suis régalée avec ce roman d’aventure.

Sophie Gliocas – Les Enchanteresses ***

Hachette – 2021 – 396 pages

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Bluenn vient d’arriver dans une campagne bretonne avec son père et sa sœur. Elle a dû quitter son confort citadin et sa petite vie de lycéenne parisienne pour ce coin perdu… Autant dire qu’elle tire la tronche ; sa rentrée au lycée du village est loin de l’enchanter.

Bluenn se lie avec Flora, une ado différente, sans amie, souvent moquée par les autres. Ensemble, elles essuient remarques, moqueries de la part d’Antoine et sa bande de pimbèches. Il y a Lizig aussi, dont des photos dénudées ont circulé sur le net suite à une trahison amoureuse. Depuis, les moqueries pleuvent sur elle.

Lors d’une sortie scolaire dans la forêt de Brocéliande, les filles se retrouvent ensemble et découvrent un mystérieux grimoire. Le soir d’Halloween, les trois filles l’ouvrent et lisent une incantation… Et dès le lendemain, de curieux événements se déroulent au lycée. Il semblerait qu’elles soient désormais devenues des enchanteresses et qu’elles aient le pouvoir de se venger de leurs harceleurs

Un roman dans lequel je me glisse de prime abord avec méfiance. Et qui finalement me plaît beaucoup. Les Enchanteresses est une lecture que j’ai dévorée! Les personnages féminins m’ont beaucoup plu. C’est un roman surnaturel qui se révèle beaucoup plus fin et intelligent qu’il n’y paraît, avec des personnages féminins au tempérament fort ; un roman ensorcelant et féministe, dont j’ai très envie de découvrir la suite.

C.S. Lewis – Les Chroniques de Narnia – Tome 1 : Le Neveu du Magicien ***

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Éditeur : Folio Junior – Date de parution : 2005 – 210 pages

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J’avais laissé quelque peu en plan ma participation au challenge des 100 livres ces derniers temps…! Mais je me reprends, avec le premier tome des Chroniques de Narnia… Qui date de 1955, c’est drôle, j’imaginais cette saga beaucoup plus récente !

Polly Plummer trouve que la vie est bien morne et grise à Londres, et elle a tendance à s’ennuyer ferme. Mais un jour, elle fait la connaissance de son nouveau voisin Digory, qui vit avec sa mère gravement malade chez un vieil oncle au comportement très étrange et au regard inquiétant. Cherchant à percer le mystère d’une maison vide, en passant par un tunnel dans les combles, les deux enfants se retrouvent dans le cabinet de travail interdit de l’oncle Andrew… Il va leur faire essayer à chacun une bague magique qui les enverra dans un autre monde

Comme avant de plonger dans l’univers de La Passe-Miroir, j’avoue avoir eu quelques réticences bien vite été balayées ! Guidée par la voix d’un narrateur qui aime souvent s’adresser au lecteur et prendre certaines libertés dans la narration des événements, j’ai découvert la plume de C.S. Lewis et je me suis laissée emporter.

Polly et Digory – enfants un peu trop ordinaires auxquels je n’ai pas réussi à m’attacher – vont faire des rencontres tout à fait extra-ordinaires : la Reine Jadis, le Lion Aslan qui chante et fait naître, par son chant, une nature luxuriante et des étoiles dans le ciel… Qui donne vie à tout un monde, où les animaux sont doués de paroles…

Un monde empreint de magie, et d’inventions, de créatures issues d’un imaginaire délicieusement débridé – sur la terre de Narnia, les enfants plantent un caramel dans la terre et pendant la nuit il pousse un arbre à caramels… Un monde qui m’a rappelé l’univers des contes – avec des notions de transgressions, de conditions à respecter et de missions à réaliser, comme sous la forme d’un apprentissage, d’un cheminement. Les héros ont des missions à accomplir et un destin à choisir.

Un roman intelligent qui, s’il semble léger au début, met cependant en relief un certain nombre de réflexions sur les êtres humains, la terre et leur destinle mal… C’est un roman jeunesse qui est loin d’être ordinaire et vide de sens – l’intrigue est riche d’interprétations, de références symboliques et religieuses, notamment à travers le discours et les mises en garde du Lion.

C’est un récit qui m’a fascinée et émue tout à la fois. L’auteur déploie une poésie de l’imaginaire terriblement séduisante et je me suis laissée envoûter par la voix du narrateur. Une lecture que j’ai terminée avec le sourire aux lèvres et l’envie de découvrir les autres tomes…!

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« C’est une histoire qui s’est passée il y a très longtemps, à l’époque où votre grand-père était un petit garçon. Une histoire très importante car c’est elle qui permet de comprendre comment les échanges entre notre monde et le pays de Narnia ont commencé. »

« Vous savez ce que c’est quand vous commencez à croire à ce que vous espérez du fond du cœur, vous luttez contre cet espoir, car ce serait trop beau pour être vrai ; vous avez déjà été si souvent déçu… »

« Le Lion ouvrit la gueule mais nul son n’en sortit ; il exhala un long souffle tiède qui fit vaciller les bêtes comme le vent fait frissonner une rangée d’arbres. Beaucoup plus haut, au-delà du voile de ciel bleu qui les cachait, les étoiles recommencèrent à chanter, un chant épuré, froid, aride. »

Livre lu dans le cadre du Challenge des 100 livres !

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Les 100 livres