Nathalie Bernard & Frédéric Portalet – D.O.G ***

Editions Thierry Magnier – 2020 – 320 pages

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Valérie Lavigne est lieutenant-détective au SPVM, la police de Montréal ; elle dirige la section des disparitions de mineurs et enquête actuellement sur deux disparitions d’adolescents. Un soir, son patron l’appelle et lui demande de venir immédiatement ; une affaire vieille quelques dizaines d’années refait surface et touche la détective de plein fouet…

Parallèlement, Alicia Lavoie, quatorze ans, disparaît dans une partie désaffectée du RESO, la fameuse ville souterraine de Montréal… Juste avant, l’adolescente aurait joué au fameux jeu en ligne à la mode : Days of Grace. Un jeu vidéo qui rend accro les adolescents en leur soumettant des défis de plus en plus dangereux.

Dès les premières pages, la tension est palpable et l’intrigue est habilement construite ; parallèlement à l’enquête du détective Lavigne nous vivons l’enlèvement d’Alicia heure après heure. Et puis il y a cette mystérieuse ado, dont la voix est retranscrite en italique. Dont la mère n’est jamais là et qui semble livrée à elle-même. Qui peut-elle bien être ?

D.O.G est un véritable page turner – on ne peut s’empêcher de tourner les pages à toute allure, pour découvrir la suite. Angoisse et suspense sont de mise. Les chapitres sont courts et bien écrits, ils se dévorent et le récit devient vite addictif. Une réussite !

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Sonja Delzongle – Quand la neige danse ***

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Éditeur : Folio – Date de parution : avril 2017 – 487 pages

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2014. A Crystal Lake, petite ville en Illinois qui connaît un hiver particulièrement rude, quatre fillettes, âgées de quatre à onze ans, disparaissent. Un mois plus tard, les parents reçoivent une boîte à chaussures contenant une poupée qui se trouve être le sosie de leur enfant, habillée comme le jour de sa disparition.

1991. Un jardinier aide Pupa à s’échapper de l’hôpital psychiatrique où elle est internée pour troubles schizophréniques. En effet, la jeune femme entend sa poupée lui parler…

Joe Lasko fait parti de ces parents endeuillés. Sa fille Lieserl avait quatre ans lorsqu’elle a disparu alors qu’elle faisait du patin à glace sur le lac gelé avec sa baby-sitter. Il est contacté par son amour de jeunesse, Eva, devenue détective privée. Ensemble ils décident de mener leur propre enquête en parallèle de la police, aidés par Hannah Baxter, une profileuse assez spéciale et hantée par un sombre passé.

J’ai été particulièrement surprise par le personnage original d’Al Stevens, ce policier épris de littérature et de philosophie, qui dévore du Nietzsche en rentrant chez lui pour se consoler et tenter de comprendre le monde dans lequel il vit.

L’ambiance de ce thriller est saisissante, et l’intrigue m’a immédiatement happée ; au fil des pages, le mystère s’épaissit pour laisser peu à peu la place au dénouement final. Un thriller haletant et passionnant, qui tient toutes ses promesses, malgré certains passages que j’ai trouvé un peu clichés et surfaits. En bref, un excellent moment de lecture, que je vous recommande.

Merci aux éditions Folio pour m’avoir fait parvenir cette lecture en avant-première !

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« Dans cette neige qui danse, elle voit une métaphore de la vie. Une formation – la naissance -, un parcours – la trajectoire et la façon dont elle tombe -, puis la dissolution ou la fonte – la mort. La libération. Elle n’y échappera pas non plus. Elle aimerait être un de ces cristaux à la structure parfaite avant de mourir. »

« Comme le scientifique, le policier est un enquêteur, un chercheur de vérité. Et son pire ennemi est son humanité. Débarrasser le monde du germe du Mal, comme traquer et éliminer les virus et les bactéries, telle était sa tâche, dans laquelle l’empathie n’avait pas sa place. »