école des loisirs – août 2019 – 160 pages
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Avant même d’ouvrir ce livre, je savais déjà que j’allais l’aimer. L’illustration de la couverture me happe immédiatement. Des tons mauves et jaunes, des airs mélancoliques. Le trait de crayon est connu, c’est celui de Cyril Pedrosa.
Ce roman nous propulse dans les collines de Provence, en plein été. La canicule bat son plein. Jeanne, comme tous les ans, ne part pas en vacances. Ses parents sont débordés au magasin à cause de la saison touristique, elle est livrée à elle-même toute la journée. Elle donne à boire aux ânes, aide ses parents, s’occupe de son frère Ulysse lorsqu’il rentre du centre aéré. Son seul vrai plaisir, c’est d’aller se baigner au lac avec son ami Gwen. Un après-midi, elle y entend la sonnerie d’un téléphone… l’appareil se trouve caché derrière des herbes. Au bout du fil, une voix cherche un certain Kevin.
Parallèlement au quotidien de Jeanne, nous découvrons celui d’un garçon qui a fugué. Il ne désire qu’une chose : partir. Loin du collège et ses ses souvenirs de harcèlement ; loin de ses parents qui ne l’entendent ni le comprennent, qui demeurent une entrave à ses rêves – un père aux propos violents et une mère effacée. Ce qui le fait vivre et survivre, c’est le volley-ball. Il veut entrer en lycée sport études à la rentrée mais son père s’y oppose violemment. Il est anéanti.
Les voix des deux adolescents se succèdent. Le passé du garçon nous parvient sous la forme de flash-back qui s’insèrent dans la narration grâce à des pages rose saumon. Cyril Pedrosa nous offre d’incroyables illustrations sur deux doubles pages qui rendent plus immersive la lecture.
Je suis absolument conquise par ce roman, original dans la forme et prodigieusement juste et bouleversant dans le fond. Cette Provence écrasée de chaleur, cette adolescence si bien décrite dans ses premiers émois. J’ai été happée par cette histoire au doux parfum de mélancolie et par cette nature omniprésente qui semble exacerber les émotions et les sentiments qui agitent les personnages. L’écriture d’Anne Cortey est fluide et subtilement évocatrice.
Vous l’aurez compris, c’est un coup de ❤
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« Quand je regarde devant moi, j’ai le vertige. Est-ce que ça ressemble à ça, la vie ? A cette sensation de devoir sauter dans le vide, sans trop savoir où on va ? »
Je ne connaissais pas cette Anne Cortey. Ce livre a l’air très beau! Nul doute que je guetterai sa sortie à la bibliothèque.
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J’espère que tu le.trouveras à la bibli alors!! Il est tellement beau…
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je ne connaissais pas l’auteure non plus.. Pourquoi pas?
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Un roman à découvrir !!
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♥️♥️♥️
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La couverture est magnifique et ta chronique me fais découvrir cette auteure. Merci 🙂
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Merci à toi 😊
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Totale découverte pour moi aussi ! Ton article est beau, j’aimerais l’offrir car je ne pense pas que je le prendrai pour moi. À partir de quel âge penses-tu qu’on puisse lire ce beau roman ?
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Oh je pense qu’il peut convenir dès 13 ans 😁 ca ferait un très beau cadeau
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Tu lis dans mes pensées !!
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Le sujet de l’adolescence ne me tente pas du tout. Mais tu as aimé ce roman.
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Oh oui beaucoup
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Je craque aussi pour la couverture! Je me le note sur ma liste d’éventuels achats pour Montreuil 😉
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Ouiii 😁 il est si beau ce petit roman… une jolie pépite que je te souhaite de découvrir
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