Belfond – octobre 2018 – 456 pages
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Quand sa femme Yuzu lui annonce qu’elle veut divorcer, le narrateur, un peintre trentenaire en mal d’inspiration, devenu malgré lui portraitiste, prend sa voiture et se met à sillonner le Japon, de part en part. Sa voiture finit par rendre l’âme et il s’installe dans une maison isolée sur une montagne, dont le propriétaire est Tomohiko Amada, un artiste de génie. C’est une maison coupée du monde, sans réseau, entourée de forêts… Une maison dans laquelle, étrangement, aucun tableau n’orne les murs. Et dans laquelle il sent comme une présence. Pour ne pas perdre la boule avec cette solitude, il donne des cours dans une petite école d’art en ville.
Le peintre passe ses soirées sur la terrasse, à fixer les étoiles. Sur la montagne en face, une autre demeure fastueuse, et un homme assis de la même façon que lui, perdu dans ses pensées, ou dans la contemplation du ciel. Qui est-il ? Il l’apprendra bien assez tôt : c’est monsieur Menshiki, qui est prêt à débourser une somme astronomique pour qu’il réalise son portrait. Un homme énigmatique à la chevelure blanche qui suscite bien des rumeurs… Et qu’il ne parvient pas au début à peindre ; quelque chose en cet homme résiste à la représentation.
Après la découverte dans le grenier d’une toile inédite de Tomohiko Amada, soigneusement enveloppée dans du papier – Le Meurtre du Commandeur – des événements pour le moins étranges commencent à se produire… Comme si quelque chose s’était déplacé, comme si un autre monde s’était entrouvert ; le narrateur semble avoir basculé de l’autre côté du miroir. Le frontière entre réel et irréel devient de plus en plus poreuse, incertaine.
Un roman hypnotique qui m’a happée dès les premiers mots : du pur Murakami, comme je les aime. Un roman qui rappelle Le Portrait de Dorian Gray, mais aussi Alice au pays des merveilles… Un pied dans le monde réel, et l’autre dans l’univers du conte et de la fantasmagorie. Ce premier tome est étrange et fascinant à souhait ; Murakami interroge et explore la part d’ombre en chacun de nous… Et on le referme avec l’envie irrépressible de se jeter sur la suite. ❤
J’ai été complètement sous le charme aussi ! (et tout autant de la suite, bien sûr)
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😀 Il me tarde de la lire !!!
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J’avais beaucoup aimé la série 1Q84 il y a quelques années mais je n’ai rien lu d’autre de Murakami depuis, celui-ci est vraiment tentant!
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Oh il faut que tu lises Les amants du spoutnik, Kafka sur le rivage… c’est tellement bien Murakami 💕 et celui ci est excellent
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Vu les bons billets que je lis sur ce diptyque, il va falloir que je le lise, surtout que j’aime (presque) tout de Murakami.
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Ah oui il faut le lire 😉 il vient de recevoir le prix babelio littérature étrangère!
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Un prix n’est jamais une raison pour moi de lire un livre – plutôt de les éviter 😉 Mais j’aime beaucoup Murakami donc si je le lis, ce sera seulement pour cela.
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c’est pas faux!
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De toute façon, Murakami c’est toujours bien ! 😀 😉
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Oh que oui !!! 😀
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