Le Livre de Poche – 1971 – 159 pages
*
Antoine est un homme peu avenant, misogyne sur les bords, peu sociable. Il faut dire qu’il a du mal à se remettre de la trahison d’Ann, son ex femme. De retour de la guerre en 1945, il la découvre avec un autre homme. Sans lui laisser le temps de réfléchir, sa main s’empare de son arme et l’abat sur le champ.
La justice l’épargne, il échappe à la prison. Il s’exile, voyage et travaille à droite à gauche ; il se retrouve à Lisbonne. Il se lie d’amitié avec un gamin de douze ans, José le Yankee et loge chez sa mère Maria, une femme tout en chair et bourrelets, tout en bonté aussi – quand elle rit, son corps fait des vagues. Un jour, il prend en taxi une femme mystérieuse aux yeux verts, Kathleen. Une jeune femme qui cherche à fuir ses démons et son troublant passé en débarquant à Lisbonne.
On va dire que c’est le premier roman que je lis de Kessel – j’ai dû lire Le Lion dans mon enfance, mais je n’en garde strictement aucun souvenir… Les amants du Tage m’attendait dans une boîte à livres et sa couverture vintage m’a tout de suite attirée.
Les amants du Tage, ce sont deux personnages torturés et hantés par leur passé qui vont vivre un amour qui s’annonce tragique dès les premières heures. C’est en écoutant du fado ensemble qu’ils tombent amoureux, sans tout de suite se l’avouer. La plainte du fado les révèlent l’un à l’autre, et met en lumière la solitude – et la détresse – qui couve en eux, et à laquelle ils tiennent tant.
J’ai plutôt tendance à fuir les histoires d’amour en littérature. Et pourtant, j’ai été saisie dès les premiers mots par l’écriture de Kessel, fluide et cinématographique. Ajoutez-y un soupçon de thriller psychologique. J’ai lu ce roman en une soirée, la gorge nouée par l’émotion.
***
« Ici est la fin de l’Europe, dit Kathleen à mi-voix, le carrefour des océans. Ce balcon est celui du vieux monde. »
« Alors, elle sentit que sa seule chance de vivre était cet homme et que la chaleur, la force, la simplicité primitives de cet homme étaient pour elle les seules défenses, les seuls remparts contre la nuit, la brume, la solitude et les fantômes. »
Le plus beau roman marquant de Joseph Kessel est Les cavaliers ! Je note celui-ci.
J’aimeAimé par 2 personnes
Ah merci, je le note alors!! Très envie de retrouver la plume de Kessel
J’aimeAimé par 1 personne
Une bonne pioche da
J’aimeJ’aime
Une bonne pioche dans ta boîte à livres.
J’aimeAimé par 1 personne
Tout à fait!
J’aimeJ’aime
l’écriture de Kessel c’est quelque chose. Je n’ai pas lu celui-ci par contre, merci ! 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
oui c’est une vraie révélation pour moi cette écriture!
J’aimeAimé par 1 personne
J’aime bien l’écriture de Kessel que je n’ai pas lu depuis longtemps!
je note celui-ci que je ne connaissais pas et dire que je n’ai toujours pas lu « les cavaliers » 🙂
J’aimeAimé par 1 personne