Éditeur : Seuil – Date de parution : septembre 2015 – 149 pages
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Je trouve la quatrième de couverture tellement belle que je me sens obligée de la citer : « A la mort de leur père, Marinella et Alessandra se retrouvent dans l’appartement de leur enfance. Avec ses murs verts et ses recoins mystérieux, il évoque une jungle où résonnent des cris d’animaux sauvages. C’est le cadre idéal pour un règlement de compte entre ces sœurs jumelles que le deuil révèle telles qu’elles sont vraiment : deux prédatrices assoiffées de vérité et de vengeance. Mais il n’est pas dit que la plus forte parvienne à l’emporter. Haletant et bouleversant, ce huis clos met en scène deux femmes écorchées par la vie, enfin parvenues à a croisées des chemins. »
Marinella et Alessandra ont été abandonnées par leur père à l’âge de huit ans. C’est en revenant dans cet appartement quarante ans plus tard que les blessures du passé resurgissent. Il est question de haine, de mémoire familiale, d’amour aussi, malgré tout.
Ce court roman a des allures de pièce de théâtre : unité de temps, unité de lieu ; les dialogues entre les deux sœurs, qui montent en intensité. Il y a une telle férocité dans les propos qu’elles s’échangent, une telle hargne… Leurs mots sont ponctués par les cris d’animaux, les bruissements primitifs, imaginaires ou réels, qui résonnent dans l’appartement.
Si le texte est au début déstabilisant, il fini par s’en dégager une force singulière. J’ai beaucoup aimé les métaphores animales qui se glissent dans le texte pour décrire les faits et gestes des deux sœurs. Ces deux sœurs qui ressemblent à deux fauves…
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« Elles gardent le silence un moment. Dans l’appartement, on n’entend que les lointains cris d’hyènes affamées dans les tuyaux et, dans les radiateurs, les sifflements de serpents venimeux. »
« C’est alors que se répandit le son du silence qui n’est autre que le battement assourdissant du sang dans les tempes ; qui est le soufflet d’une respiration haletante ; qui est la systole et la diastole de la pulsation des tympans. Comme un bruit de tambour dans la savane… »
« Marinella pensa qu’elle n’avait jamais réussi à aimer quelqu’un autant qu’elle avait aimé Alessandra, parce qu’elle n’avait jamais détesté quelqu’un autant qu’elle l’avait détesté… De tout son être. »
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7ème roman de la rentrée littéraire.
En effet, le texte que tu cites est particulièrement touchant.
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Merci pour cette découverte. J’aime bien la couverture colorée!
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Oui, c’est la couverture qui m’a donné envie de subtiliser le livre le temps d’un week-end 😉
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Whoua je ne connais pas, mais cela semble une lecture assez atypique donc pourquoi pas =)
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Oui, elle est en effet atypique! Mais pas dans le mauvais sens du terme, je te la conseille, c’est une belle découverte 🙂
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Tu m’intrigues avec ta chronique. Je ne sais pas si j’accrocherais au style mais le concept de huis clot et de dialogue qui monte en intensité me plais. A voir.
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Les premières pages j’ai été surprise, mais après j’ai été complètement séduite par l’écriture et la mise en scène de ce dialogue entre deux sœurs qui se déchirent.
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J’ai le même livre que toi sur ma table de chevet …
Une chronique qui donne envie de lire le livre, pour l’ambiance de la jungle au milieu du drame familial.
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Oui, j’ai beaucoup aimé cette ambiance! Dans un autre style, cette ambiance m’a rappelé certaines lectures de Véronique Ovaldé.
Ah, quel livre ? Le Pessoa ? 🙂
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Oui, le Pessoa, avec la même couverture d’un beau bleu profond !
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Noté, noté, noté ! J’espère le lire très rapidement !!
Bises
Johanna
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Cool, j’espère qu’il te plaira! Il se dégage une telle force de ce petit roman… Et je serais curieuse de lire ton avis ! 🙂
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Je viens de le trouver en occas dans ma librairie :).
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Trop bien !! 🙂
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Je ne connais pas du tout mais ce que tu écris me tente. Merci.
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De rien 😉 c’est un joli roman atypique qui mérite la découverte!
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